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Le Conseil de sécurité préoccupé par la multiplication des attaques contre des écoles

New York, Etats-unis (USA) - Le Conseil de sécurité a réclamé jeudi, la fin des attaques contre les écoles, les étudiants et les enseignants dans les zones de conflit à travers le monde, dans une déclaration publiée par la présidence de cet organe, à l'occasion de la première Journée internationale pour la protection de l'éducation contre les attaques. 

Selon un communiqué de l'ONU, le Conseil de sécurité a lancé cet appel à l'occasion d'une réunion ouverte où les délégués ont exprimé leurs préoccupations face à l'augmentation des attaques contre les établissements scolaires, près de 500 l'année dernière, d'après un rapport du Secrétaire général.

Dans le monde entier, 75 millions d'enfants vivent dans 35 pays en conflit. La plupart des attaques vérifiées contre les écoles se sont produites en Syrie, dans les territoires palestiniens occupés, en Afghanistan et en Somalie. 

"Nous assistons à l'émergence d'une tactique de guerre, en particulier au Sahel, où des écoles sont ciblées, précisément parce qu'elles sont des écoles, et encore plus si les élèves sont des filles", s'est inquiétée Virginia Gamba, représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants.

La pandémie de la COVID-19 ne fait qu'aggraver la situation, a-t-elle dit, avec la fermeture des écoles et l'effondrement de l'économie, constituant un terrain favorable à l'enrôlement d'enfants-soldats, les violences sexuelles et les mariages d'enfants.

"Les confinements ont restreint et réduit l'accès des enfants aux services essentiels. La fermeture des écoles peut inciter les parties en conflit à piller ou à utiliser les écoles à des fins militaires", a-t-elle dit.

Selon le communiqué, la déclaration présidentielle rédigée par le Niger et la Belgique, le Conseil a souligné que toutes les parties à des conflits armés sont tenues de respecter strictement les obligations que leur impose le droit international aux fins de la protection des enfants dans les conflits armés, notamment celles résultant des Conventions de Genève et la Convention relative aux droits des enfants et de son Protocole facultatif concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés.

Le Conseil a réitéré sa ferme condamnation des attaques contre les écoles et les hôpitaux, mais aussi l'utilisation d'enfants-soldats, les enlèvements et les violences sexuelles et a exigé que toutes les parties concernées mettent immédiatement fin à ces pratiques.

Le Conseil s'est dit profondément préoccupé par le fait que les filles et les femmes peuvent être les victimes désignées d'attaques visant des écoles, et s'est déclaré préoccupé par les conséquences spécifiques de telles attaques.

Le Conseil a condamné l'impunité pour les violations commises contre des enfants et des enseignants et a prié le Secrétaire général de continuer à suivre la question de l'utilisation d'écoles à des fins militaires en violation du droit international humanitaire.

-0- PANA MA/NFB/BEH/SOC 11sept2020