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Lancement ce lundi au Burundi d'une campagne de lutte contre les violences basées sur le genre

Bujumbura, Burundi (PANA) - Le Burundi a lancé ce lundi une campagne de lutte contre les violences basées sur le genre, a constaté la PANA sur place.

Cette campagne d'une durée de seize jours va être l'occasion d'interpeller la conscience de tous les Burundais pour les amener à s'impliquer davantage dans la lutte "contre ce phénomène qui mine toute l'humanité", a indiqué le ministre des Droits de la personne humaine, des affaires sociales et du genre, Martin, Nivyabandi, dans une déclaration.

Le thème de la campagne "fait également appel à un travail en synergie des différents partenaires en vue de construire un Burundi qui rayonne", a-t-il expliqué.

Le ministre a noté que l’édition 2019 de cette campagne intervient "au moment où le Gouvernement du Burundi continue à renforcer ses interventions en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes, à travers la promotion de son autonomisation qui est l’un des moyens de prévention efficace contre ce fléau".

Parmi les activités prévues, figure la vulgarisation de la "loi spécifique portant prévention, protection des victimes et répression des violences basées sur le Genre".

Au sens pénal, cette loi de 2016 définit la violence basée sur le genre comme étant "tout acte de violence dirigé contre une personne, en raison de son sexe et causant ou pouvant causer un préjudice ou une souffrance physique, sexuelle, économique, psychologique ou affective, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée".

Parmi les violences les plus ancestrales, la loi cite celle du "Gukanda" (massage), une forme de viol conjugal tolérée par la culture, lorsque qu’un homme force sa femme à avoir des rapports intimes avec lui après l’accouchement, avant que celle-ci ne soit rétablie.

Il y a également le "lévirat", est une coutume consistant à imposer à une veuve d’épouser son beau-frère ou beau-père.

Il y a aussi cette pratique inimaginable de "cuire à point une pierre" (Guteka ibuye rigasha), consistant à forcer sa femme ou sa fille à avoir des rapports sexuels avec un guérisseur traditionnel pour que le remède prescrit ait les effets escomptés.

L’autre pratique coutumière rétrograde de "Gukazanura" reconnaît à un homme le droit d’avoir préalablement les rapports sexuels avec sa belle-fille le jour du mariage de son fils.

-0- PANA FB/JSG/SOC 25nov2019