La président de la Plate-forme des femmes pour la paix en Casamance lance un appel pour une mobilisation d'énergies pour une paix définitive au sud du Sénégal

Ziguinchor, Sénégal (PANA) - La présidente de la Plate-forme pour la paix en Casamance, Ndèye Marie Thiam, a lancé un appel jeudi à Mpack, localité située à la frontière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, à une vingtaine de kilomètres au sud de Ziguinchor, pour la mobilisation des énergies pour que 2020 soit l'année de la paix en Casamance.

Elle a lancé cet appel à l'occasion de la célébration de la journée internationale de la paix qui a eu lieu dans ce village pour apporter un soutien aux populations de cette zone qui ont subi de plein fouet les affres du conflit casamançais.

Selon elle, cette paix devra être une paix d'hommes et de femmes engagés dans le conflit qui réussiront, au-delà des idéologies et d'opinions diverses, à transcender leurs divergences à travers un dialogue sincère, exempt de toute méfiance. Elle souligne que tout important qu'est le dialogue restaurateur de paix, le pardon ne l'est pas moins, relevant que durant les temps forts du conflit, de nombreuses exactions avaient été commises. 

''Durant les périodes chaudes du conflit, de nombreuses exactions avaient été commises : assassinats, disparitions, vols, spoliation de terres dont nous souffrons toujours. Notre engagement pour la paix doit nous amener à transcender ces souffrances, à cultiver ce désir de pardon plus fort que la vengeance'', a-t-elle indiqué, avant de confier que la Casamance a plus que jamais besoin de paix. 

''La Casamance naturelle a plus que besoin de la paix, une paix durable pour le meilleur et le bien-être de tous. Nous saluons les efforts remarquables déployés dans ce sens pour vivre depuis quelques mois une accalmie au prix d'autant d'efforts que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre'', a-t-elle martelé, avant d'inviter à un dialogue sincère pour une paix définitive. 

''Dialoguons sincèrement d'une manière transparente et pardonnons à nous-mêmes puis aux autres, pour consolider les acquis et aller vers une paix pérenne, durable'', lance-t-elle. 

Restant dans le même registre, Ndèye Marie Thiam note que le thème de cette année touche une braise ardente qui peut attiser des conflits, rappelant au passage, les nombreux foyers de tension notés çà et là en Casamance provoqués par ce facteur. 

''Le thème de cette année touche une braise ardente qui, si nous ne prendrons garde, attisera de nouveau les hostilités : l'écologie. La gestion durable de nos ressources naturelles, que cela soit la forêt, la terre, les minéraux, les produits halieutiques, restent une préoccupation d'actualité en raison de foyers de tension soulevés dans plusieurs localités de la Casamance (...). Nous lançons encore un appel à la mobilisations des énergies, au dépassement de nos intérêts et de nos aspirations égoïstes pour penser au collectif, afin de bâtir un processus de paix sincère, basé sur la réconciliation, le pardon et la préservation des ressources naturelles'', a-t-elle relevé. 

À noter que cette cérémonie a été présidée par le secrétaire d'Etat du Sénégal, Moïse Sarr, qui a assuré que ce genre d'initiatives rencontre l'adhésion du Président Macky Sall qui est un homme de paix.

Par conséquent, tous les acteurs de la paix peuvent compter sur lui pour que celle-ci soit effective en Casamance, indiquant que depuis l'arrivée du Président Sall à la tête du Sénégal, il a fait de la Casamance une supériorité. Et pour arriver à une paix durable, il note qu'il faut le retour des déplacés et la relance des activités économiques au niveau de la région. 

-0-PANA MAD/BEH/SOC 03jan2020