Agence Panafricaine d'information

La Libye réaffirme devant le CPS la détermination de l'UMA à activer des projets stratégiques de l'UA

Tripoli, Libye (PANA) - La Libye a réaffirmé, lors d'une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA), la détermination de l'Union du Maghreb arabe (UMA, Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) à œuvrer pour activer plusieurs projets stratégiques qui s'inscrivent dans la stratégie de l'UA sur la gestion des frontières.

Cette position a été annoncée par le vice-ministre des Affaires étrangères chargé des affaires politiques, Mohamed Khalil Issa, lors de son intervention au nom de la Libye et de l'Union du Maghreb arabe, son pays assurant actuellement la présidence l'UMA, à la réunion tenue, jeudi,  par le Conseil africain de paix et de sécurité depuis son siège dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba via la technique de "Zoom", pour discuter de la mise en œuvre de la stratégie des frontières de l'Union africaine. 

S'exprimant au nom de la ministre libyenne des Affaires étrangères, M. Issa a indiqué que la question du contrôle des frontières représentait un des défis majeurs auxquels le continent africain est confronté, compte tenu de l'essor de l'immigration clandestine, exprimant son aspiration à une coopération plus positive entre les pays de l'Union africaine.

Il a souligné que la Libye cherchait notamment à activer toutes les dispositions de l'accord quadripartite conclu entre la Libye, le Tchad, le Niger et le Soudan, en mai 2018, afin de sécuriser les frontières communes par l'échange d'informations de renseignement, de lutter contre les crimes frontaliers de toutes sortes, et d'établir un cadre consultatif et pratique pour faire face aux menaces sécuritaires dans les zones frontalières communes, afin de consolider la paix, la sécurité et le développement dans les zones frontalières communes, et de réduire les pertes en vies humaines dans le désert du Sahara, en raison de la difficulté d'atteindre leur destination.

Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères a souligné la nécessité d'une coopération et d'une intégration africaines, à travers la zone de libre-échange continentale, qui est une opportunité de réduire les flux de l'immigration illégale, et de permettre l'installation du citoyen africain dans son pays, au lieu de courir les risques de l'immigration et le franchissement illégal des frontières.

Il a souligné que l'insécurité le long des frontières entravait les activités commerciales légitimes qui sont remplacées par des activités illégales et prive les communautés locales d'avantages économiques et sociaux.

On note que cette réunion s'inscrit dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de la stratégie de l'Union africaine sur la gouvernance des frontières, notamment dans les aspects liés à la paix et à la sécurité.
-0- PANA BY/JSG/SOC 20août2021