Agence Panafricaine d'information

La France salue le lancement de l’opération "Irini" au large de la Libye

Paris, France (PANA) - La France a salué mercredi, le lancement de la nouvelle opération militaire de l’Union européenne au large de la Libye, baptisée "Irini" (du mot grec « paix »), dont l’objectif est la mise en œuvre de l’embargo sur les armes ordonné par les Nations Unies.

 

« La France salue le lancement hier de l’opération militaire de l’Union européenne "Irini", qui lui permettra de contribuer, par des moyens navals, aériens et satellitaires, à la mise en œuvre de l’embargo sur les armes des Nations Unies. Cette opération témoigne de l’engagement déterminé des Européens à agir ensemble pour défendre leurs intérêts politiques et de sécurité qui sont en jeu dans le cadre de la crise libyenne », a déclaré mercredi, Agnès von der Mühll, directrice de la communication et de la presse, porte-parole du Quai d’Orsay.

 

Par cette opération, a indiqué la porte-parole du Quai d’Orsay, l’Union européenne agit pour que les appels au respect de l’embargo sur les armes et la non ingérence dans le conflit libyen se traduisent en actes, alors que les violations se poursuivent, ainsi que l’afflux de mercenaires étrangers.

 

« La pandémi,e de COVID-19 rend encore plus urgents les efforts déployés pour parvenir à un cessez-le-feu, à la suite de la Conférence de Berlin du 19 janvier », a ajouté Agnès von der Mühll, qui souligne que la France entend contribuer activement à cette nouvelle opération qui doit contribuer à la désescalade dans la crise en Libye.

 

La porte-parole du Quai d’Orsay a appelé les représentants des deux parties libyennes « à s’engager en faveur de l’accord de cessez-le-feu proposé le 23 février dans le cadre des discussions de Genève sous l’égide des Nations Unies et à la reprise du dialogue politique, avec le concours des pays voisins de la Libye et de l’Union africaine ».

 

L’opération "Irini", qui succède à l’opération "Sophia" pour une durée d'un an renouvelable, permet aux navires de guerre européens d’intervenir dans l'Est de la Méditerranée, dans des zones écartées des routes empruntées par les passeurs de migrants pour rejoindre l'Italie ou Malte et leur permettre d’arraisonner tous les bateaux soupçonnés de se livrer au trafic d'armes, ont indiqué des sources diplomatiques.

 

La situation en Libye, rappelle-t-on, s’est graduellement détériorée avec la disparition du colonel Kadhafi, et depuis le 4 avril dernier avec les combats qui se déroulent près de Tripoli entre les troupes de l'Armée loyale au gouvernement d'Union nationale présidé par Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale, et l'Armée nationale libyenne (ANL) dirigée par le maréchal Khalifa Haftar avec un bilan de plus de 1 000 morts et 128 000 déplacés.

 

Les deux protagonistes sont soutenus par des pays étrangers qui ne respectent pas l'embargo sur les armes en Libye établi par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, ce qui contribue à l'escalade des hostilités sur le terrain.

-0- PANA BM/IS/SOC 02avr2020