Agence Panafricaine d'information

La France salue l’accord de paix entre le gouvernement soudanais et des mouvements armés

Paris, France (PANA) – La France a salué l’accord de paix intervenu lundi à Juba entre les autorités de transition soudanaises, dirigées par le vice-président du Conseil de souveraineté, Mohamed Hamdane Daglo, et les mouvements armés du Front révolutionnaire soudanais et du SLM /Minni Minawi pour permettre de mettre fin à 17 ans de guerre.

La France, a déclaré le Quai d’Orsay dans un communiqué rendu public mardi, "forme le vœu que cet accord permette de ramener la paix au Darfour et dans les deux régions du Nil Bleu et du Sud-Kordofan après des décennies de violences".

Le gouvernement soudanais, rappelle-t-on, a signé lundi à Juba, capitale du Soudan du Sud, avec les groupes rebelles issus de différentes régions du pays, y compris les États du Nil bleu, du Darfour et du Kordofan méridional, déchirés par le conflit, ont signé l'accord avec le gouvernement soudanais à Juba, au Soudan du Sud.

L’accord de paix repose sur les huit protocoles qui sont la sécurité, la propriété foncière, la justice transitionnelle, les réparations et compensations, le développement du secteur nomade et pastoral, le partage des richesses, le partage du pouvoir et le retour des réfugiés et des déplacés, et stipule le démantèlement des mouvements armés et l’intégration de leurs combattants dans l’armée régulière.

« La France appelle les mouvements armés n’ayant pas paraphé l’accord du 31 août à s’engager de bonne foi dans des négociations avec les autorités soudanaises, et à contribuer aux efforts de réconciliation de tous les Soudanais menés dans le cadre de la transition politique en cours au Soudan », a souligné le ministère français des Affaires étrangères.

En effet, certains groupes armés n'ont pas signé l'accord à l’instar du Mouvement de libération du Soudan/Armée Abdul Wahid Nur (SLM/A-AW), l'un des principaux groupes armés au Darfour, ainsi que le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N) dirigé par Abdel Aziz al-Hilu, qui contrôle certaines parties du Kordofan Sud et du Nil Bleu.

C’est en février 2003 que le conflit a éclaté au Darfour lorsque le Mouvement/Armée de libération du Soudan (SLM/A), alors unifié, et le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) ont mené une guerre contre le gouvernement lequel a riposté, avec ses alliés les milices Janjaweed, avec une brutalité impitoyable, tuant environ 300.000 personnes et en déplaçant plus de deux millions d'autres.

Puis récemment, en juin 2011, un conflit s’est déclenché au Kordofan Sud et s'est étendu au Nil Bleu en septembre de la même année alors que les forces gouvernementales combattaient le Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan Nord (SPLM/A-N), forçant au moins 200.000 civils à se réfugier au Soudan du Sud, tandis qu’environ 1,5 million de personnes ont été déplacées à l'intérieur des deux États au cours des neuf dernières années.

-0- PANA BM/TBM 01sept020