Agence Panafricaine d'information

L'opposition sud-africaine demande au président Ramaphosa de faire preuve de fermeté à l'égard du gouvernement zimbabwéen

Le Cap, Afrique du Sud (PANA) – Alliance démocratique (DA), le parti d'opposition officiel sud-africain, appelle, ce jeudi, le Président Cyril Ramaphosa, en sa qualité de président en exercice de l'Union africaine (UA) à demander au gouvernement zimbabwéen de cesser de harceler les membres de l'opposition et de libérer immédiatement trois femmes membres de l'opposition arrêtées au début de ce mois.

Rappelons que Joana Mamombe, Cecilia Chimbiri et Netsai Marova auraient été arrêtées au niveau d'un barrage de police et agressées sexuellement. Elles sont actuellement sous le coup d'une arrestation pour avoir fomenté leur propre enlèvement. 

La DA met en garde contre le fait que les leaders d'opposition dans ce pays ont été victimes d'une campagne de terreur coordonnée par les agences de sécurité de l'Etat qui ont utilisé les enlèvements et la torture comme outil d'intimidation.  

“Alors que les Nations unies et la Communauté internationale ont condamné cette violation flagrante des droits humains, l'Union africaine sous l'égide  du Président Ramaphosa est restée muette. M. Ramaphosa ne doit s'aligner sur la diplomatie discrète de l'ex-président Thabo Mbeki, qui a échoué à l'égard du Zimbabwe et exiger le retour de l'état de droit", a dit Darren Bergman, député de DA.

Selon lui, la crise politique a été aggravée par la dégradation du climat économique qui expose des millions de Zimbabwéens à la famine.

“Si des mesures décisives ne sont pas prises pour exiger au gouvernement du Président Emmerson Mnangagwa qu'il rende des comptes pour sa répression et sa mauvaise gestion de l'économie, la crise humanitaire en cours aura des conséquences dévastatrices sur la région et en Afrique du Sud", a-t-il dit.

M. Bergman a noté que, aussi longtemps que M. Rampahosa continuera à suivre de loin alors que la situation au Zimbabwe dégénère en une crise encouragée par le gouvernement de la Zanu-PF, son legs en tant que président en exercice de l'UA risque maintenant de passer par pertes et profits avant même d'avoir commencé.

“Le fait de ne pas prendre de mesures décisives le rendra complice des actions d'un régime qui a montré sa volonté d'abuser de son pouvoir et de harceler des citoyens sans défense", a-t-il ajouté.

-0- PANA CU/AR/NFB/BEH 18juin2020