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L'ancien parti au pouvoir en Guinée exige la libération sans condition de son leader

Conakry, Guinée (PANA) - Dans un communiqué publié mardi, 72 heures après le putsch, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG-Arc-en ciel) du président déchu, Alpha Condé, et les partis alliés, se réjouissent du climat de paix qui prévaut dans le pays, invitant chacun à continuer à œuvrer pour le bien de tous, pour un avenir radieux et solidaire de tous.

Longtemps silencieux après la prise du pouvoir dimanche par le Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), le parti présidentiel et ses alliés assurent suivre de très près les événements qui ont débouché sur l’avènement de nouvelles autorités à la tête du pays.

Le RPG et ses alliés appellent les nouvelles autorités à préserver l’intégrité physique et morale du Président Alpha Condé et à procéder à sa libération rapide et sans condition.

Ils demandent également de veiller soigneusement sur la santé du Président Alpha Condé, surtout en cette période de COVID-19, ajoutant qu’ils souhaitent vivement le retour du pays à un ordre constitutionnel normal.

Le RPG et ses alliés ont invité leurs militants, sympathisants et responsables à resserrer davantage les rangs pour sauvegarder les acquis, les valeurs et l’esprit de solidarité des différents partis de leur regroupement.

Ancien président de la Fédération des étudiants d’Afrique noire de France (FEANF) des années 1960, Alpha Condé, (83 ans), condamné à mort par contumace par le premier président du pays, Sékou Touré, était rentré au bercail en 1984 au lendemain du décès de celui-ci des suites de maladie aux Etats-Unis, remplacé par une junte militaire dirigée par le colonel Lansana Conté.

L’ouverture démocratique entreprise par la junte permit à Alpha Condé de sortir de la clandestinité pour annoncer la naissance du RPG qui lui a permis d’affronter le colonel Conté, candidat du Parti de l’unité et du progrès (PUP) qui le fit emprisonner au lendemain de l’élection présidentielle de 199.

Il a été jugé en 2000 et condamné à cinq ans de prison avant de bénéficier plus tard d’une mesure de grâce et d’amnistie de Conté.

Ironie de l’histoire, Alpha Condé succède à Lansana Conté, mort en 2008 des suites d'une longue maladie, après la parenthèse Moussa Dadis Camara, qui prit le pouvoir avant d’organiser en 2010 la première élection démocratique, remportée par le leader du RPG, qui rempila cinq ans plus tard pour un second et dernier quinquennat.

A l’approche de la fin de son second et dernier mandat, Condé organisa un référendum qui changea les règles du jeu, lui permettant ainsi de briguer un nouveau mandat lors de la présidentielle d’octobre dernier qu’il remporta au premier tour avec plus de 50% des suffrages exprimés.

-0- PANA AC/JSG/SOC 08sept2021