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L’aéroport international de Bujumbura « « sûr à plus de 80% »

Bujumbura, Burundi (PANA) - Le directeur général de l'Autorité de l’aviation civile (AAC), Emmanuel Habimana, a présenté lundi au chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, une « lettre de félicitations » de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour un taux de « 80.44%", réalisé dans la mise en œuvre des normes de sûreté à l'unique aéroport aux normes internationales de Bujumbura, la capitale économique du Burundi, a rapporté la Radiotélévision publique (RTNB).

La lettre reconnait « des progrès énormes » pour le Burundi qui, en 2008, en était encore à un niveau inférieur à 1,5 % dans la mise en œuvre effective des normes et pratiques internationales recommandées, a développé M. Habimana, citant un audit de l’OACI effectué du 30 août au 7 septembre dernier.

Ainsi, l’aéroport international de Bujumbura viendrait aujourd'hui en seconde position, après celui de Dakar, au Sénégal, en matière de sûreté, a laissé entendre le directeur général de l’Autorité de l’aviation civile burundaise.

Vu de l’extérieur, l’aéroport de Bujumbura, perdu au milieu d'une réserve naturelle, est encore isolé par un mur derrière lequel s’arrêtent les accompagnateurs des voyageurs.

A l’intérieur, l’électronique prend le relais pour le contrôle des bagages et des passagers avant l’embarquement.

Dans les airs, c’est début septembre dernier que l’AAC annonçait de nouvelles procédures de vol (ou routes aériennes), basées sur le guidage par satellite.

Un "avion laboratoire" a passé une semaine à tourner, à basse altitude, dans le ciel burundais pour baliser les nouvelles routes aériennes.

Grace au guidage par satellite, les avions auront des facilités de prendre des raccourcis et d’utiliser ainsi peu de carburant, assure-t-on toujours du côté de l’AAC.

Les nouvelles procédures vont encore permettre de réduire «sensiblement» l’émission des gaz à effet de serre.

Au sol, l’activité est par contre réduite au décollage et à l'atterrissage de quelques avions de ligne, essentiellement des compagnies régionales.

Il s'agit principalement des compagnies aériennes du Rwanda (Rwandair), du Kenya (Kenya Airways), d’Ethiopie (Ethiopian Airlines) et de la Belgique (Brussels Airlines), l’ancienne puissance tutrice occidentale du Burundi.

La Compagnie aérienne de l’Ouganda (Uganda Airlines), quant à elle, ne dessert le Burundi que depuis le 31 août dernier.

La compagnie nationale, Air Burundi, de son côté, n’existe plus que de nom depuis une dizaine d’années.

Faute d’avion de ligne propre à elle, Air Burundi est réduite à proposer des services au sol, comme l’assistance en escale des compagnies aériennes étrangères.

Les autres services portent sur l’assistance en matière de fret des vols cargo réguliers et non-réguliers, les opérations de refueling, de réservations et vente de billets des autres compagnies aériennes opérant à l'aéroport international de Bujumbura.

Un projet d’aéroport secondaire a été annoncé officiellement depuis 2017 et devait servir de secours en cas de difficultés à celui de Bujumbura.

Un terrain, d’une superficie de 64 hectares, a été déclaré "d'utilité publique" à Ngozi, la troisième ville du pays, dans le Nord, sans que ne démarrent les travaux proprement dits à ce jour.

De manière générale, le Burundi est un pays réputé fort enclavé, à plus de 1.000 kilomètres des premières côtes océaniques et ne compte principalement que sur la route pour ses transports internationaux.

Cet enclavement impacte lourdement le coût de la plupart des produits importés et réduit les marges bénéficiaires des exportations, déplore-t-on dans les milieux d’affaires à Bujumbura.

 

-0- PANA FB/TBM/SOC 28oct2019