Agence Panafricaine d'information

L'aéroport de Maitigua à Tripoli fermé deux fois au trafic aérien en moins de 24 heures

Tripoli, Libye (PANA) - La navigation aérienne a été suspendue tard mercredi soir pour la seconde fois consécutive en moins de 24 heures à l'aéroport de Maitigua, dans la banlieue-est de Tripoli, après l'arrêt une première fois des vols suite à la chute de missiles, illustrant la persistance de la tension dans la capitale libyenne en dépit d'un cessez-le-feu. 

Un cessez-le-feu proclamé le 12 janvier dernier par les deux camps, à l'appel des présidents russe, Vladimir Poutine, et turc, Recep Tayyip Erdogan, tient toujours, malgré l'échec pour le formaliser par un Accord, qui a été signé à Moscou par le président du Conseil présidentiel, Fayez al-Sarraj, mais que le maréchal Khalifa Haftar a refusé de parapher.

"La navigation aérienne a été suspendue à l'aéroport jusqu'à nouvel ordre, et les vols seront déroutés sur l'aéroport international de Misrata  (220 km est de Tripoli) à partir de jeudi", selon un communiqué publié par la direction de l'aéroport international de Maitigua.

On rappelle que la direction de l'aéroport avait annoncé un peu plus tôt dans la journée de mercredi, "la suspension des vols jusqu'à nouvel ordre, en raison de l'explosion de plusieurs obus tirés au hasard", avant d'annoncer après un bref arrêt que les compagnies aériennes commenceront les procédures de reprise de leurs vols réguliers, en tenant compte du retard.

Mercredi, le porte-parole des forces affiliées au Gouvernement d'union nationale, le colonel Mohamed Ganounou, a annoncé que les forces de l'Armée nationale dirigée par Haftar ont bombardé l'aéroport avec six missiles Grad, notant que ce bombardement était "une nouvelle violation répétée du cessez-le-feu et une menace pour le trafic aérien".   

Seul aéroport assurant la desserte de la capitale, Tripoli, l'aéroport de Maitigua est régulièrement la cible de bombardements depuis le lancement le 4 avril dernier de l'offensive militaire par le maréchal Khalifa Haftar, pour prendre le contrôle de la capitale, de la région-Ouest et renverser le Gouvernement d'union nationale.
-0- PANA BY/JSG/SOC 23jan2020