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L'UA soutient la tenue d'une conférence de réconciliation en Libye

Tripoli, Libye (PANA) - Le 33ème sommet de l'Union africaine (UA) tenue les 9 et 10 février courant à Addis-Abeba, en Ethiopie, a affirmé le soutien de l'Organisation africaine à la tenue d'une Conférence de réconciliation entre les Libyens pour renforcer le cessez-le-feu et entamer le dialogue politique.

Le président congolais Denis Sassou-Nguesso, président du Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye, a annoncé, dimanche, en marge du 33ème Sommet, la tenue d'une conférence nationale de réconciliation libyenne inclusive, soulignant le "caractère global et inclusif de la conférence qui réunira les dignitaires des tribus, les partis politiques, les organisations de jeunes et de femmes et les partisans de Kadhafi".

Les dirigeants africains ont souligné, dans leur Déclaration finale rapportée mardi par des journaux libyens, leur soutien à la résolution de la crise libyenne à travers le dialogue et leur rejet des interventions extérieures qui sapent le processus politique dans ce pays d'Afrique du Nord.

La Déclaration a appelé à un rôle plus vital et plus efficace pour l'Union africaine dans la médiation des conflits du continent, en particulier dans le dossier libyen, dont ils ont dit qu'ils étaient largement exclus.

Les dirigeants africains ont souligné la nécessité de les impliquer dans le règlement de la crise libyenne, à travers un Bureau permanent de l'Union travaillant aux côtés des Nations unies à Tripoli, en plus de l'annonce de la réunion du Comité préparatoire sur la Libye sur la réconciliation au Congo en mars prochain.

Le Commissaire de l'Union africaine pour la paix et la sécurité, Ismail Chargui, a déclaré que les Nations unies en Libye ont besoin de l'Union africaine, ajoutant que le problème libyen est un problème africain.

Pour sa part, le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, a noté dans le cadre du sommet, la sensibilité de la position africaine, étant donné le lien entre l'insécurité en Libye et la montée des groupes djihadistes au Mali, au Niger et au Burkina Faso, ces dernières années.

Il a ajouté que l'Union avait besoin de tous les partenaires internationaux pour résoudre la crise libyenne, dans son discours lors des activités d'ouverture du trente-troisième sommet de l'UA, au niveau des dirigeants, sous le thème: "Faire taire les armes à feu et créer des conditions propices au développement de l'Afrique".

Dans le même contexte, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, a exhorté l'Union à agir comme une entité unifiée pour mettre fin à la guerre en Libye et à renforcer la coopération pour faire face à la situation dans le pays.

Samedi, la Commission de paix et de sécurité de l'Union africaine a tenu un sommet sur la Libye et le Sahel à Addis-Abeba, pour discuter de la stabilisation du cessez-le-feu, de la mise en œuvre de l'embargo sur les armes et de l'arrêt de l'ingérence étrangère ainsi que l'envoi d'observateurs africains.

Le Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye avait précédemment appelé, le 30 janvier dernier, à la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu complet, proposant d'établir un mécanisme de surveillance à mettre en œuvre par l'Union, ainsi que le déploiement d'observateurs militaires pour cette tâche si les conditions nécessaires sont remplies.

La proposition du Comité de l'UA sur la Libye repose sur le déploiement d'observateurs militaires en coopération avec les parties libyennes signataires de l’accord de cessez-le-feu, appelant ensuite à la réouverture des sites pétroliers afin de permettre au peuple libyen de tirer pleinement parti de ses ressources.
-0-PANA BY/BEH 11fév2020