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L'Ouganda en tête du rapport sur l'indice de réglementation de l'électricité en Afrique

Abidjan, Côte d'Ivoire (PANA) - Pour la troisième fois consécutive, l'Ouganda est arrivé en tête de l'indice de réglementation de l'électricité (ERI) publié cette année par la Banque africaine de développement (BAD).

 

Selon la banque, ce pays d'Afrique de l'Est, ainsi que la Namibie, la Tanzanie, la Zambie et le Kenya, les autres pays les plus performants, disposent de régulateurs habilités à exercer la surveillance nécessaire sur le secteur.

 

Cependant, le cadre réglementaire général de l'électricité des pays africains est peu développé et la plupart des pays connaissent des faiblesses réglementaires majeures.

 

L'ERI est un rapport phare de la Banque africaine de développement.

 

Il s'agit d'un indice composite qui mesure le niveau de développement des cadres réglementaires du secteur de l'électricité dans les pays africains par rapport aux normes internationales et aux meilleures pratiques.

 

"La Banque africaine de développement a été à l'avant-garde des efforts visant à intégrer les questions de réglementation du secteur de l'électricité en Afrique", a déclaré le Dr Kevin Kariuki, vice-président de la Banque africaine de développement chargé de l'énergie, du climat et de la croissance verte.

 

Elle reconnaît notamment l'importance de mettre en place des cadres juridiques et réglementaires solides pour soutenir la viabilité financière du secteur et attirer les investissements du secteur privé, a ajouté M. Kariuki.

 

La troisième édition du rapport de l'ERI a été lancée lors du Festival de l'énergie numérique du Forum africain de l'énergie, le 5 novembre 2020.

 

L'événement a rassemblé plus de 70 acteurs du secteur de l'énergie, des régulateurs, des organisations internationales et des institutions de financement du développement comme Africa50 et la Banque mondiale.

 

Wale Shonibare, directeur des solutions financières, des politiques et des réglementations en matière d'énergie à la Banque africaine de développement, a déclaré que les restrictions liées à la COVID-19 avaient augmenté la demande d'électricité résidentielle et diminué la demande industrielle/commerciale.

 

"Pour relever ces défis, les régulateurs devront jouer un rôle encore plus crucial et central après la COVID, afin de garantir que le secteur se rétablisse avec un impact minimal et contrôlé sur les consommateurs et les services publics", a indiqué M. Shonibare.

 

Koffi Klousseh, directeur du développement des projets chez Africa50, a fait l'éloge de l'ERI, qu'il considère comme un excellent outil pour évaluer l'état de préparation du secteur de l'électricité aux investissements du secteur privé.

-0- PANA DJ/MA/AKA/IS 13nov2020