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L'ONU et les Etats-Unis se réjouissent de l'acceptation par le Conseil présidentiel de l'appel à la cessation des hostilités

Tripoli, Libye (PANA) - La Mission d'Appui des Nations Unies en Libye (UNSMIl) et l'ambassade des Etats-Unis se sont félicités, jeudi, de la réaction positive du Conseil présidentiel à l'appel international à observer une cessation des hostilités en vue de favoriser le succès des efforts des autorités locales libyennes  pour endiguer le Covid-19, exhortant l'Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar à accepter l'invitation.

 

Le Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale a exprimé, dans un communiqué, jeudi, sa disponibilité à continuer à observer la trêve se félicitant de l'appel des pays et organisations, les invitant à s'adresser à Haftar qui poursuit "les violations et commet des crimes" de bombardements contre les civils . Il a souligné sa détermination à répondre aux violations commises par le camp adverse.

 

Dans une série de tweets, l'UNSMIL a indiqué, jeudi,  "se féliciter de la réponse positive du GNA (Gouvernement de l'Accord National) aux appels internationaux en faveur d'une pause humanitaire immédiate afin de permettre aux différentes autorités libyennes de répondre rapidement à la menace posée par la propagation de la pandémie COVID-19 en Libye".

 

Bien qu'aucun cas d'infection confirmé n'a été enregistré en Libye, les autorités libyennes incarnées par le gouvernement d'union nationale, reconnu par la communauté siégeant à Tripoli et le gouvernement intérimaire basé à Beidha (Est) ont pris chacun individuellement des mesures en vue de lutter contre la propagation du virus corona émergent en fermant les écoles et universités, suspendant les vols aériens et fermant les frontières avec l'étranger, ainsi qu'en fermant les cafés et autres lieux de rassemblements publics de nature à limiter les regroupements de citoyens.

 

L'UNSMIL a exhorté "l'Armée nationale libyenne à emboîter le pas et appelle toutes les parties à cesser les combats et à unir leurs forces pour protéger les Libyens des conséquences catastrophiques de cette pandémie qui n'épargne personne".

 

La mission onusienne a fait part de son espoir qu'"une trêve humanitaire encouragera l'approbation par les deux parties libyennes du projet d'accord de cessez-le-feu facilité par l'ONU du 23 février, tel qu'il a été conclu à Genève dans le cadre de la Commission militaire mixte intra-libyenne 5 + 5".

 

Avant la démission le 2 mars de l'envoyé des Nations Unies en Libye, Ghassan Salamé, qui a supervisé le dialogue du Comité militaire libyen à Genève, un projet d'accord de cessez-le-feu, a été distribué aux deux camps en vue de consulter leurs dirigeants avant de revenir pour le finaliser.

 

Le projet de cessez-le-feu permanent sur l'ensemble du pays, porte, entre autres, sur le retrait des combattants des zones d'habitation et le retour des personnes déplacées.

 

De son côté, l'ambassade américaine en Libye a rappelé que "le CP (Conseil présidentiel) a bien accueilli l'appel international à une cessation humanitaire immédiate des hostilités lancé par l'Algérie, le Canada, l'UE, la France, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Tunisie, la Turquie, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni et les États-Unis afin de permettre aux autorités locales de répondre au COVID-19".

 

"Il est maintenant temps pour que toutes les parties adoptent une trêve, à la fois pour lutter contre l'épidémie et pour éviter une escalade dangereuse des combats".

 

Des combats se poursuivent toujours à Tripoli malgré la trêve proclamée depuis le 12 janvier dernier avec les tirs d'obus et de missiles qui continuent ciblant les quartiers et habitations de civils, tuant, ce jeudi, quatre personnes d'une même famille dans la zone d'Aïn Zara, Sud de Tripoli. Des tirs pour lesquels les forces de l'armée libyenne de Khalifa Haftar sont accusées d'en être les auteurs.
-0- PANA BY/IS 19mars2020