Agence Panafricaine d'information

L'ONU demande à ce que le journaliste libyen arrêté soit libéré ou renvoyé devant la justice

Tripoli, Libye (PANA) - La Mission d'Appui des Nations Unies en Libye (UNSMIL) s'est dite préoccupée par l'arrestation de Ridha Fahil Boum, "célèbre défenseur des droits humains" et journaliste, demandant à ce qu'il soit libéré ou présenté devant une juridiction.

 

Dans un communiqué publié, lundi soir, l'UNSMIL affirmé que le journaliste, Ridha Fahil Boum, "a été arrêté et détenu à l'aéroport de Maitigua par un groupe armé basé à Tripoli, samedi soir, après son arrivée de Tunis".

 

L'UNSMIL s'est dit "préoccupée par le fait que l'arrestation et la détention de M. Fhelboom pourraient être dues à son travail de défenseur et de journaliste et donc en violation des obligations du droit international libyen en matière de droits de l'homme concernant le droit à la liberté et à la sécurité de la personne et à la liberté d'opinion et d'expression".

 

Dans son communiqué, l'UNSMIL "prend note de la déclaration publiée par le ministère de l’Intérieur sur cette affaire et assure le suivi auprès des autorités compétentes à Tripoli", soulignant que "M. Fhelboom doit être libéré sans délai ou renvoyé à une autorité judiciaire".

 

La Mission demande "la protection des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme en Libye, afin de leur permettre d'exercer librement leur travail".

 

Les journalistes encourent des risques énormes dans l'exercice de leur profession en Libye en proie au chaos sécuritaire depuis la révolution du 17 février 2011.

 

On rappelle que 20 journalistes sont morts depuis 2011, selon des statistiques de Reporters sans frontières (RSF).

 

La Libye occupe le 162ème rang sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse en 2019, gardant la même place que l'année dernière.

 

"L'instabilité politique et sécuritaire qui perdure en Libye depuis huit ans et le conflit ouvert entre deux régimes à l’Est et à l’Ouest du pays, contraignent les journalistes à exercer au risque de leurs vies", a précisé l'organisation de défense des journalistes basée à Paris, en France.
-0- PANA BY/IS 16dec2019