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L'ONU appelle à mettre fin à la violence basée sur le genre "une fois pour toutes" à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

New York, Etats-Unis (PANA) - En commémorant la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, mercredi, les Nations Unies ont appelé les gouvernements du monde entier à redoubler d'efforts et à éradiquer à jamais la violence basée sur le genre.

 

Dans son message publié à l’occasion de cette journée, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a souligné la nécessité de donner la priorité au leadership des femmes dans la recherche de solutions et d'engager davantage d'hommes dans la lutte.

 

"La communauté mondiale doit entendre les voix et les expériences des femmes et des filles et prendre en compte leurs besoins, en particulier ceux des survivantes et de celles qui sont confrontées à des formes multiples et croisées de discrimination", a-t-il déclaré.

 

Dans un communiqué publié par les Nations Unies, M. Guterres a réitéré son appel d'avril dernier, au cours duquel il a exhorté la communauté internationale à œuvrer pour mettre fin à la "pandémie fantôme" de la violence basée sur le genre.

 

"Je réitère et relance cet appel aujourd'hui", a-t-il affirmé.

 

Le chef des Nations Unies a souligné que les actions visant à mettre fin à la violence contre les femmes nécessitent un financement prévisible et flexible pour les organisations de défense des droits des femmes, qui sont si souvent les premières à intervenir dans les pays du monde entier.  

 

"Il est essentiel que les services destinés aux survivants de la violence restent ouverts, avec des ressources et des mesures adéquates en place pour soutenir les réponses sanitaires, sociales et judiciaires", a-t-il ajouté.

 

Il a noté que ces mesures ne devraient pas seulement se concentrer sur les interventions une fois que la violence contre les femmes s'est produite, mais qu'elles devraient s'efforcer de "prévenir la violence en premier lieu", notamment en s'attaquant aux forces culturelles et aux normes sociétales qui créent des déséquilibres de pouvoir. 

 

Les systèmes policiers et judiciaires doivent également devenir plus responsables, afin de s'assurer que les auteurs de violences n'agissent pas en toute impunité.

 

"En cette journée internationale, redoublons d'efforts pour éradiquer à jamais la violence basée sur le genre", a martelé M. Guterres.

 

Bien que la violence contre les femmes et les filles soit un problème persistant et omniprésent, il n'a fait qu'empirer avec le déclenchement de la pandémie COVID-19. La violence domestique, en particulier, s'est considérablement aggravée, selon l'ONU-Femmes.

 

Les femmes et les filles sont également touchées de manière disproportionnée par l'impact socio-économique de la pandémie, ce qui augmente le risque de violence.

 

Dans ce contexte, Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice exécutive d'ONU-Femmes, a écrit aux dirigeants politiques du monde entier pour les exhorter à prendre des mesures concrètes et à exprimer leur engagement à mettre fin à la violence contre les femmes.

 

"Alors que le monde s'apprête à célébrer la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes", a-t-elle affirmé, "je voudrais appeler votre gouvernement à rendre visible au plus haut niveau votre engagement à lutter contre la violence à l'égard des femmes et des filles dans le cadre de la COVID-19".

 

Mme Mlambo-Ngcuka a suggéré que les dirigeants soulignent ces engagements par des déclarations sur les médias sociaux, un message vidéo ou un texte.

 

En décembre 1999, l'Assemblée générale des Nations Unies a désigné le 25 novembre comme Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, invitant les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales à organiser des activités destinées à sensibiliser le public à cette question.

 

Cette journée commémore également l'assassinat brutal, en 1960, des trois sœurs Mirabal, militantes politiques en République dominicaine, sur ordre de l'ancien dirigeant, Rafael Trujillo.

-0- PANA MA/AKA/IS 26nov2020