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L'Ethiopie réaffirme que l'opération militaire continuera jusqu'à ce que l'Etat de droit soit rétabli

Addis-Abeba, Ethiopie (PANA) - Le gouvernement éthiopien a réaffirmé qu'"il n'y aura pas de négociations tant que l'Etat de droit n'est pas rétabli" et que le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF en anglais) n'est pas traduit en justice.

Pour le secrétaire  à l'Information, Redwan Hussein, cité  par l'Agence éthiopienne de presse ENA "une médiation encouragerait l'impunité". 

Selon lui, "mettre le gouvernement et une entité sous nationale sur le même pied, menacerait l'existence même de ce pays et encouragerait une impunité qui, si elle s'installe en Ethiopie, ce pays n'existera plus".

La violence a éclaté au début de ce mois dans la région du Tigré entre les forces fédérales et les forces locales, suite à l'attaque d'une base de l'armée dans la capitale tigréenne, Mekelle, ce qui a poussé le Premier ministre à ordonner le lancement d'une opération militaire.

Avant le déclenchement de l'escalade dans le Tigré, des dizaines de personnes dans la région d'Oromia, (Ouest) ont été blessées et tuées au cours de différentes attaques. 

Le gouvernement fédéral éthiopien a aussi décrété un état d'urgence de six mois dans la région du Tigré, dont le gouvernement est dirigé par le TPLF.

Selon M. Redwan, il est important de comprendre la situation. 

”Nous ne sommes pas réfractaires aux négociations. Nous ne sommes pas contre des discussions civiles cordiales; mais tant que l'Etat de droit n'est pas rétabli, tant que ce gang, le TPLF, n'est pas traduit en justice, il n'y a pas moyen d'assurer l'ordre civil dans aucun pays et surtout en Ethiopie". 

Expliquant que cette opération à court terme vise à ramener la stabilité globale dans la nation, M. Redwan a dit, "nous vous disons que ça ne prendra pas trop de temps, ça ne durera pas une éternité. C'est une opération très courte, le peuple du Tigré l'a compris".  

Par ailleurs, le Premier ministre Abiy a dit que "le gouvernement était prêt a recevoir et à réintégrer nos compatriotes éthiopiens qui fuient vers les pays voisins".

Dans un  tweet publié mardi, le Premier ministre a dit : "nous promettons aux civils innocents qui ont fui, de protéger leurs biens, d'activer l'aide de l'ENDF (Force nationale de défense éthiopienne) et de garantir le retour de la paix".  

Près de 25.000 réfugiés fuyant la région du Tigré sont arrivés dans deux Etats du Soudan.

La SUNA a rapporté dimanche que 24 944 réfugiés éthiopiens sont arrivés dans les Etats de  Gedaref et Kassala.

-0- PANA MA/NFB/JSG/SOC 17nov2020