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L'Envoyé spécial de l'Union africaine pour la mise en place de l'Agence africaine du médicament reçu par le président de la Transition au Mali

Bamako, Mali (PANA) - L’Envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour la mise en place de l’Agence africaine du médicament (AMA), Michel Hamala Sidibé, ancien ministre malien de la Santé, ancien directeur de l'ONU Sida, a été reçu en audience, vendredi dernier, par le président de la Transition au Mali, Bah N'Daw, a appris, ce lundi, la PANA auprès de la présidence malienne.

 

Michel Hamala Sidibé était venu informer le président de la Transition au Mali, de sa nomination au poste d’envoyé spécial de l’Union africaine pour la mise en place de l’Agence africaine de médicament.

 

L’ancien ministre de la Santé, dont la nomination à ce poste a été fortement apprécié par Bah N'Daw,  a indiqué que la redistribution des opportunités devrait être l’objectif non seulement d’un État mais du continent

 

Selon Michel Hamala Sidibé, l’Afrique ne produit que 3% des médicaments qu'elle consomme. "A part l’Afrique du Sud et l’Égypte, pratiquement l’ensemble du reste du continent ne produit pas de médicament", a souligné M. Sidibé, ajoutant que pourtant qu'aujourd’hui le médicament représente un marché de plus de 1.400 milliards de dollars US (700.000 milliards de F CFA environ).

 

L’Afrique représente sur ce marché moins d’un 1%, regrette l'ancien ministre malien de la Santé, pour qui, les médicaments sont les plus chers au monde en Afrique.

 

En plus, "nous avons à peu près 22% des médicaments qui sont falsifiés", a souligné l’ancien directeur général de l’ONU Sida.

 

Pour lui, donc cette Agence est indispensable pour harmoniser, faire en sorte qu’il y ait la régulation et qu’on puisse au moins promouvoir la production locale des vaccins.
 

"On a une telle polyphonie scientifique que l’Afrique se retrouve généralement absente de ce débat, parce qu’on n’a pas une agence qui nous permet de créer de l’emploi, de mobiliser nos ressources internes et faire en sorte, qu’en définitive, on ne soit pas pris en otage par les priorités de recherches du Nord", a-t-il expliqué.

-0- PANA GT/IS 03mai2021