Agence Panafricaine d'information

Ghana: l’Afrique ne peut se développer en ignorant les problèmes des changements climatiques, selon un expert de la CEA

Accra, Ghana (PANA) - L’Afrique ne peut se développer si on ignore les problèmes des changements climatiques, a déclaré, ce mardi à Accra, Frank Rutabingwa, Expert en Ressources naturelles à la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

M. Rutabingwa qui intervenait dans le cadre de l’atelier consultatif sur le Renforcement de la participation des hommes et des femmes à l’utilisation des informations et des services climatologiques (CIS), organisé par la CEA, a déclaré qu’«on ne peut pas développer l’Afrique si on ignore les problèmes des changements climatiques».

«La transformation de l’économie, objectif-clé de la CEA, dépend des secteurs prioritaires tels que l’agriculture et ce secteur est très influencé par les changements climatiques. S’il y a des difficultés au niveau de l’agriculture, toute l’Afrique a des problèmes dans tous les autres secteurs », a souligné M. Rutabingwa.

«Il faut amener les gouvernements à voir les changements climatiques comme priorités et que les problèmes des changements climatiques soient inclus dans les programmations parce que cela affecte notre croissance », a-t-il poursuivi.

Abordant l’implication des femmes dans l’utilisation des informations climatiques, l’Expert explique que: « si les femmes ne savent pas utiliser les informations climatiques, cela aura des répercussions sur toute la population. Il faut les encourager à s’impliquer dans la prise de positions pour aider à mettre en place des programmes tenant compte des changements climatiques ».

«Il faut amener les femmes à s’impliquer, à s’engager et à aider à modifier les planifications en faveur de la prise en compte des changements climatiques dans leurs programmes. Les pays qui se sont développés sont ceux qui ont mis l’accent sur le rôle des femmes. On ne peut pas gérer les problèmes des changements climatiques sans les femmes. Si elles sont impliquées en utilisant les informations et services climatiques, l’Afrique va vite évoluer», a-t-il souligné.

Démarrée, ce mardi, la rencontre vise à discuter du lien entre Genre et changement climatique et à explorer les moyens de renforcer le rôle des femmes dans la production, l’adoption et l’utilisation de la CIS, aux niveaux des politiques et des pratiques.

Il regroupe des femmes scientifiques, des universitaires, des praticiennes, des chercheurs et des leaders d'opinion de différents pays africains, ainsi que des hommes ayant un engagement fort et une connaissance approfondie des questions de Genre et de changement climatique et permettra d’approfondir la compréhension du lien entre Genre et changement climatique en Afrique.

Les participants auront à identifier les conditions qui empêchent les femmes d’être fortement impliquées dans les questions relatives à la CIS et au changement climatique, les options pour renforcer leur implication et d’explorer les moyens de renforcer l'environnement propice au renforcement de leur rôle dans la CIS.

Ils auront également à cataloguer les meilleures pratiques et les moyens novateurs de renforcer la participation des femmes et discuteront des mécanismes et d'une stratégie pour la création de partenariats avec les femmes dans le secteur du changement climatique à travers l'Afrique.

L'atelier, qui prend fin mercredi, doit notamment déboucher sur des recommandations pour le renforcement de l’environnement et l’amélioration de la participation des femmes dans la CIS et sur un catalogue des meilleures pratiques et des moyens novateurs d’autonomisation des femmes.
-0- PANA IT/IS/IBA 11déc2018