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France : Les chefs de la diplomatie française et américaine souhaitent un cessez-le-feu rapide en Libye

Paris, France (PANA) - Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a eu, jeudi, un entretien téléphonique avec le Secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, durant lequel ils ont évoqué, entre autres sujets, la situation qui prévaut en Libye, en demandant un cessez-le-feu rapide dans les combats qui opposent, depuis le 4 avril à Tripoli, les forces du maréchal Khalifa Haftar à celles du Premier ministre, Fayez al-Serraj.

« Le ministre et son interlocuteur ont fait le point de la situation sécuritaire à Tripoli. Les deux ministres ont noté la complète communauté de vue existant entre eux et souhaité un cessez-le-feu rapide, ainsi qu’une reprise du processus politique sans délai, sous l’autorité des Nations Unies », a déclaré, jeudi, le Quai d’Orsay.

Le chef de la diplomatie française s’est, par ailleurs, entretenu, mercredi, par téléphone avec le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Libye, Ghassan Salamé et ont fait le point de la situation sécuritaire et humanitaire à Tripoli.

« Jean-Yves Le Drian a marqué la préoccupation de la France face à une situation qui fragilise les efforts de paix entrepris en Libye avec le soutien de la communauté internationale et dont les populations civiles sont les premières victimes. Il a rappelé l’impératif d’un cessez-le-feu et d’une reprise sans délai du dialogue, en vue de relancer un processus politique crédible, conduit sous l’autorité des Nations Unies et sanctionné par la tenue rapide d’élections », a déclaré le Quai d’Orsay.

Le ministre français, a ajouté la même source, a assuré le représentant spécial de l’entier soutien de la France à sa médiation et a salué le courage dont il fait preuve, avec ses équipes, dans la poursuite de sa mission.

« La France est déterminée à poursuivre ses efforts aux côtés des Libyens, de ses partenaires européens et des voisins de la Libye, pour trouver une issue négociée à ce conflit dont la résolution est un enjeu majeur pour la sécurité de l’Europe, la stabilité en Méditerranée et au Sahel et la maîtrise des migrations », a souligné le Quai d’Orsay.

Les forces de l'Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar, rappelle-t-on, ont attaqué, jeudi 4 avril, la région de l'Ouest du pays et la capitale Tripoli, siège de l'Armée relevant du Gouvernement d'union nationale du Premier ministre Fayez al-Serraj où les affrontements ont fait, selon un dernier bilan, 205 morts, dont 18 civils et 913 blessés.

Depuis le début des hostilités, plusieurs voix qui se sont élevées à travers le monde appelant les forces du maréchal Haftar et celles du Gouvernement d’union nationale à s’abstenir de toute violence et à privilégier une issue politique pour régler leur différend, n'ont pas été entendues par les belligérants. 

Cette escalade miliaire survient alors qu’une Conférence nationale inclusive sous l'égide de l'Envoyé de l'ONU en Libye prévue du 14 au 16 avril courant à Ghadamès, au sud-ouest du pays, destinée à obtenir un consensus entre les Libyens sur un agenda des élections générales, pour mettre fin à la période de transition, a été annulée.

-0- PANA BM/IS/IBA 19avr2019