Fayez Al-Sarraj discute à Bruxelles de la situation en Libye avec de Hauts responsables européens

Tripoli, Libye (PANA) - Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale, Fayez Al-Sarraj, s'est entretenu, mercredi à Bruxelles, avec le président du Conseil européen, Charles Michel et le Haut représentant de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Joseph Borrell, de la situation en Libye en proie à l'escalade militaire.

On rappelle que le président du Conseil présidentiel en Libye, Fayez Al-Sarraj est arrivé à Bruxelles en provenance de l'Algérie où il a effectué une visite officielle au cours de laquelle il s'est entretenu avec le président algérien, Abdelmajid Tabboune.

La réunion de M. Al-Sarraj avec les haut responsables européens a été axée sur la situation qui prévaut en Libye et la manière de mettre fin à la guerre à Tripoli, ainsi que la relance du processus politique et l'initiative que l'UE envisage de présenter aux protagonistes libyens pour mettre fin à la guerre.

L'escalade militaire s'est accrue, ces derniers jours à Tripoli, intensifiant les affrontements à la périphérie de Tripoli qui se poursuivent depuis avril denier à la faveur de l'offensive militaire du maréchal Khalifa Haftar pour prendre le contrôle de la ville de Tripoli et toute la région de l'Ouest et renverser le gouvernement d'union nationale présidé par Fayez Al-Sarraj et reconnu par la communauté internationale.

Le Haut représentant de la politique étrangère de l'UE, Joseph Borrell, a évoqué, en marge de la réunion des commissaires destinée à discuter des crises en Libye, en Iran et en Irak, qu'il rencontrera M. Al-Sarraj et "d'autres dirigeants libyens à Bruxelles ou à Rome pour analyser la situation avec eux".

Lundi dernier, le ministère libyen des Affaires étrangères a annoncé le report de la visite de la délégation européenne composée du Haut représentant de la politique des Affaires étrangères de l'Union européenne et des ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Italie, de l'Allemagne et de la Grande Bretagne, jusqu'à nouvel ordre "au vu des circonstances actuelles".

Mardi, le président du Parlement européen, David Sassoli, a déclaré que "des travaux sont en cours pour une médiation et une initiative européennes" concernant le conflit militaire en cours en Libye, mais il n'a pas divulgué les détails de ces efforts.

Par ailleurs, les président russe, Vladimir Poutine et turc, Recep Tayyip Erdogan ont appelé, mercredi, les parties à la crise libyenne à "déclarer une trêve de samedi soir à dimanche", selon ce qui a été annoncé par les ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov et la Turquie, Mevlüt Çavuşoğlu, en marge d'une visite de Poutine à Ankara.

On rappelle que le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Chokri a accueilli, ce mercredi, une réunion regroupant les ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Italie, de la Grèce et de Chypre pour discuter enfin de tous les développements accélérés sur la scène libyenne.

La rencontre portera sur "les moyens de faire avancer les efforts pour parvenir à un règlement global qui aborde tous les aspects de la crise libyenne, et pour aborder tout ce qui pourrait entraver ces efforts, en plus de discuter de la situation globale dans la région de la Méditerranée orientale", selon un communiqué publié par le ministère égyptien des Affaires étrangères.
-0- PANA BY/IS 08janv2020