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Etats-unis : Le partenariat ONU/UA a engendré des "résultats significatifs", selon le chef de l'ONU

New York, Etats-Unis (PANA) - Le partenariat entre les Nations Unies et l'Union africaine (UA) a donné des "résultats significatifs", y compris au niveau des pays, a déclaré le chef de l'ONU vendredi, au Conseil de sécurité. 

Lors d'un débat sur la coopération entre les deux organisations internationales, le Secrétaire général, António Guterres, a attribué aux missions politiques et aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies le mérite de soutenir toute une série d'activités, allant d'un accord de cessez-le-feu en Libye à une mission d'observation militaire de l'UA en République centrafricaine, en passant par une trêve au Sud-Soudan qui a suscité un "optimisme prudent" dans tout le pays. 

"Nos deux organisations ont également travaillé avec la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest en Côte d'Ivoire et en Guinée, avant et après les élections, et ont uni leurs efforts pour faciliter en septembre l'établissement de la transition de 18 mois au Mali", a-t-il détaillé. 

Malgré ces mesures positives, "les défis sont importants", a déclaré le chef de l'ONU, qui cite de nouveaux conflits, une urgence climatique qui fait rage et la pandémie de COVID-19, qui "exacerbe les fragilités". 

Une déclaration des Nations Unies a par ailleurs, indiqué que la confiance - qui "souligne l'importance de la bonne gouvernance et du respect des droits de l'homme" et qui est "cruciale pour la paix et la sécurité" - est en train de s'éroder.

 Dans un contexte de restrictions croissantes de l'espace civique et de menaces croissantes pour les minorités dans le monde, il a souligné que "la lutte contre la pandémie ne doit pas détourner l'attention du maintien de la paix et de la sécurité". 

M. Guterres a également évoqué les terroristes qui exploitent la pandémie à travers le Sahel et dans le bassin du lac Tchad. 

Il a réaffirmé son "soutien total" aux initiatives de l'UA visant à résoudre les griefs par le dialogue, et a réitéré son appel en faveur d'un cessez-le-feu mondial, et pour que les nations s'unissent plutôt pour lutter contre la COVID-19.

La déclaration a indiqué que le haut responsable des Nations Unies a plaidé en faveur d'un renforcement de la confiance entre les deux organisations ainsi que d'une collaboration plus étroite entre le Conseil de sécurité des Nations Unies et le Conseil de paix et de sécurité de l'UA. 

Pour favoriser la résilience et se préparer aux défis futurs, des institutions plus inclusives et plus efficaces doivent être mises en place "pour prévenir les conflits, renforcer la bonne gouvernance et stimuler la prestation de services", a-t-il déclaré, ajoutant, "en bref, nous avons besoin d'un multilatéralisme renouvelé". 

Le Secrétaire général a conclu par une citation de Nelson Mandela : "Cela semble impossible, tant que cela ne sera pas fait".

Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a salué le leadership au sein du Conseil de l'A3 +1 - à savoir le Niger, la Tunisie, l'Afrique du Sud et Saint-Vincent-et-les-Grenadines - et a noté que la coopération ONU-UA est une "condition préalable" pour progresser sur la voie de la paix et de la sécurité dirigée par l'Afrique sur tout le continent.  

En conclusion, il a demandé que le "partage du fardeau" en matière de paix et de sécurité comprenne le financement prévisible des opérations de soutien à la paix dirigées ou autorisées par l'UA.  

Cyril Ramaphosa, président de l'Afrique du Sud - qui assure également la présidence du Conseil ce mois-ci - a déclaré qu'il était honoré de siéger conjointement au Conseil et de présider l'UA, car cela offrait une perspective unique sur la coopération entre l'ONU et l'UA, les Africains assumant la responsabilité de "défis complexes". 

Soulignant que le lien entre la paix et le développement est clair pour la plupart des dirigeants africains, il a appelé à accélérer les délibérations sur le financement des opérations de paix dirigées par les Africains, les perspectives paraissant positives dans certains contextes, tout en maintenant que la réduction au silence des armes et l'élimination des flux financiers illicites font partie du même grand programme de stabilisation.   

Toutefois, le Président Ramaphosa a identifié des besoins humanitaires inquiétants liés à la fois au conflit en cours et à la propagation de la pandémie, appelant à la solidarité pour faire face aux multiples menaces, avec succès et sans exclusive. 

-0- PANA MA/BAI/IS/SOC 05déc2020