Agence Panafricaine d'information

Des terroristes de l'ISWAP brûlent une église et une école dans le nord-est du Nigeria

Abuja, Nigeria (PANA) – Une faction du groupe islamiste Boko Haram, l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), a attaqué dimanche Mandaragirau, une ville située dans la collectivité locale de Biu, dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, et incendié l'église communautaire et une école, puis enlevé un homme.

L'attaque contre Mandaragirau symbolise également le rejet idéologique de l'éducation et de la culture occidentales et du christianisme par Boko Haram.

Selon certaines sources, cette attaque nocturne s'inscrit dans le cadre d'une offensive prolongée contre les communautés vivant autour de la ville de Biu qui abrite le siège du gouvernement local de Biu et le palais de l'Emir.  

Depuis la veille de Noël jusqu'à dimanche soir, les villages de Yamarkumi, Mainahari, Miringa, Buratai, et Mandaragirau ont été attaqués par l'ISWAP, qui a l'intention de frapper la ville de Biu qui accueille la Nigeria Army University, une académie militaire. 

Depuis le début de l'insurrection de Boko Haram en 2009 marquée par la conquête de plusieurs villes et communautés en 2014, la ville de Biu est l'une des rares cités de l'Etat de Borno à avoir résisté aux attaques.

D'après certaines sources, les habitants étaient restés à la maison à cause des vents frais de l'harmattan quand les terroristes ont attaqué ce village, faisant feu de manière sporadique et obligeant ses occupants à fuir dans la brousse pour se mettre en sécurité.

Toujours selon ces sources, les terroristes, après avoir mis le feu à l'église et à une école primaire, ont attendu qu'elles soient réduites en cendres pour partir, et les villageois ont dû passer la nuit dehors, dans le froid, jusqu'au lundi matin. 

M. Yusuf Adamu, un ancien président de la collectivité locale de Biu, qui est originaire de Mandaragirau, a également confirmé l'attaque en disant que "notre peuple a été encore une fois victime d'un événement triste dimanche soir". 

D'après les Nations unies, plus de 35 000 personnes ont été tuées par les terroristes, alors que le gouvernement de l'Etat de Borno affirme que ce chiffre pourrait atteindre les 100 000 victimes. 

La violence du terrorisme perpétrée par ISWAP/Boko Haram a également entraîné le déplacement de plus de 3 millions de personnes dans les Etats d'Adamawa, Borno, et Yobe, dans le nord-est du pays.

 

-0- PANA MON/MA/NFB/TBM/SOC 31dec2019