Agence Panafricaine d'information

Des experts américains discutent avec le Gouvernement d'union nationale en Libye de l'élimination des milices

Tripoli, Libye (PANA) - Des experts du gouvernement américain et des représentants du Gouvernement libyen d'union nationale ont discuté vendredi des mesures concrètes pour éliminer les milices qui constituent un des problèmes fondamentaux sous-tendant le conflit en Libye, a annoncé samedi l'ambassade des États-Unis.

On note que l'Accord politique libyen, signé en décembre 2015 à Skhirat, au Maroc, comprend des arrangements de sécurité portant sur l'expulsion des milices et groupes armés des villes. Mais l'insécurité et la crise politique dans le pays ont servi d'obstacle à sa mise en œuvre.

Dans un communiqué publié sur son site, l'ambassade américaine en Libye souligne que "les États-Unis apprécient la volonté du Gouvernement d'union nationale de s'attaquer à ce problème et resteront étroitement engagés avec tous les partenaires libyens pour qu'ils mettent en œuvre des mesures pour déloger ces groupes violents".

Le communiqué précise que "ces pourparlers interviennent à un moment où une intervention étrangère toxique menace de saper la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Libye et de dégénérer en un conflit régional plus large".

Jeudi, le Parlement turc a adopté une motion autorisant l'envoi de troupes en Libye, en soutien au Gouvernement d'union nationale, en vertu d'accords signés le 27 novembre avec le gouvernement de la Turquie.

Face à la présence de mercenaires russes, soudanais et tchadiens aux côtés des forces de l'Armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Haftar et le soutien des Emirats et de l'Egypte, l'escalade militaire, en cours depuis l'offensive militaire du 4 avril, risque d'embraser ce pays de l'Afrique du Nord.

Dans son communiqué l'ambassade américaine précise que "les États-Unis restent convaincus que la stabilité à long terme ne peut être obtenue que par la fin du conflit, le retour à la négociation politique et la mise en place d'un gouvernement unifié, capable d'assurer la sécurité et la prospérité du peuple libyen et d'empêcher les terroristes de trouver refuge en Libye".

La même source ajoute que "ces pourparlers devraient servir de base à de futures discussions entre toutes les parties libyennes sur les moyens de réduire les principaux moteurs du conflit libyen en cours et de soutenir les négociations menées par l'ONU".

La Conférence internationale de Berlin, prévue dans la deuxième quinzaine de janvier courant, est destinée à décréter un cessez-le feu et à relancer le processus politique en prélude à un accord entre Libyens pour régler la crise.

-0- PANA BY/JSG/SOC 04jan2020