Croisade en Guinée contre les mutilations génitales féminines
Conakry, Guinée (PANA) - Le gouvernement guinéen a reconnu, samedi, que le pays est affecté par la pratique des mutilations génitales féminines (MGF) en raison de son ampleur et du caractère endogène, souligne un communiqué du ministère des Droits et de l’autonomisation des femmes, reçu à la PANA.
La révélation du gouvernement a été faite dans le cadre de la commémoration, samedi, de la Journée intolérance «Tolérance zéro » aux mutilations génitales féminines.
La journée est placée sous le thème : «Aucune excuse pour l’inaction mondiale : unissons-nous, finançons et agissons pour mettre fin aux mutilations féminines”.
Selon l’Enquête démographique et de santé (EDS) en 2018, la prévalence est de 94,5% des MGF chez les filles/femmes de 15 à 49 ans et de 39% chez les filles de 0 à 14 ans.
Ces données traduisent, explique-t-on, une légère baisse de la prévalence au regard de l’EDS de 2012 qui a rapporté une prévalence de 96,9% (-2,4%) chez les filles et femmes de 15 à 49 ans et 45,5% (-6,5%) chez les filles de 0 à 14 ans.
«Cette baisse plutôt encourageante ne reflète guère les immenses efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers dans le processus de lutte contre les mutilations génitales féminines, notamment en termes d’existence d’un important arsenal juridique y afférent, de renforcement des capacités et de réponses multisectorielles, doit être constamment soutenue », lit-on dans le document.
La persistance des pratiques traditionnelles néfastes, telles que les mutilations génitales féminines et les mariages précoces, en raison de leurs conséquences nuisibles sur la santé et le bien- être des femmes et des filles, estime le communiqué, nous interpelle tous et demande d’agir.
Le gouvernement assure être déterminé à agir « parce que nous sommes redevables des conventions et traités qui protègent les droits humains de la femme et de la fille, auxquels notre pays est partie prenante ».
-0- PANA AC/IS 07fevr2021
