Coronavirus : La BAD accorde à la Libye une aide d'urgence de 0,5 million de dollars pour s’équiper en EPI
Abidjan, Côte d'Ivoire (PANA) - Le conseil d'administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un don de 480 000 dollars américains à la Libye au titre du Fonds spécial de secours (Special Relief Fund, SRF) pour l'acquisition d'équipements de protection individuelle (EPI) indispensables au traitement des cas d'infection par le nouveau coronavirus.
Selon les médias de la BAD, ce financement de la Banque contribuera à soutenir le plan national d'intervention du pays pour la COVID-19. L'aide est destinée à se concentrer sur la prévention et le contrôle de l'infection et à protéger les communautés, en particulier les plus vulnérables, y compris les travailleurs de la santé.
La subvention de 480.000 dollars américains est considérée comme la première accordée à ce pays de l’Afrique du Nord dans le cadre du SRF depuis 2014. Elle a été approuvée à la suite d'une demande du gouvernement libyen. L'opération est le fruit d'une coordination étroite avec les ministères des Finances et de la Santé.
Le soutien de la Banque se concentrera sur la fourniture d'EPI destinés aux activités des unités de soins intensifs (USI) et pendant le traitement des cas d'infection, ce qui apaisera les inquiétudes du personnel médical, tout en permettant aux autorités de renforcer leur plan de préparation en vue d'une augmentation prévue du nombre de cas.
Les équipements de protection individuelle à acquérir seront distribués aux hôpitaux du pays désignés pour le traitement des patients atteints de la COVID-19.
L'intervention complétera les activités humanitaires en cours des agences des Nations unies et des organisations internationales pour atténuer les effets négatifs du virus sur la population vivant en Libye.
En conséquence, le soutien de la Banque sera mis en œuvre par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui opère en Libye.
L'Afrique du Nord est en tête pour le nombre d'infections en Afrique (environ 45.000 cas confirmés) et le nombre de décès (environ 1.500) depuis l'arrivée du virus sur le continent en mars. Si le nombre d'infections signalées en Libye est encore gérable (156 cas confirmés et cinq décès au 1er juin 2020), le service de santé du pays souffre de graves pénuries de personnel, de médicaments, de fournitures et d'équipements.
La pandémie de la COVID-19 survient à un moment où l'économie libyenne est dramatiquement affectée par une forte baisse de la production pétrolière en plus de la chute mondiale des prix du pétrole. Le pays est également confronté à des bouleversements sociaux et politiques qui menacent l'ensemble de la population.
Le soutien de la Banque vise à garantir que, dans les circonstances actuelles, les secours et l'assistance nécessaires soient offerts au peuple libyen, en mettant particulièrement l'accent sur la prévention de l'infection des médecins, des infirmières et des travailleurs de la santé qui sont en première ligne de la pandémie et qui sont essentiels au succès des efforts de prévention et de contrôle de la pandémie.
-0- PANA VAO/ASA/TBM 10juil2020
