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Burundi : L’accès de la femme rurale aux infrastructures durables et aux services de protection sociale parmi les grandes priorités du gouvernement

Bujumbura, Burundi (PANA) - Le Burundi a célébré, mardi, la Journée internationale de la femme rurale sur un engagement officiel de «soutenir l’accès aux infrastructures durables et aux services de protection sociale» dans un pays où 97,4% de cette catégorie sociale exercent, "mains nues", dans le secteur agricole qui représente plus de 50% du Produit intérieur brut (PIB), 95% des devises étrangères et 95% de l’offre alimentaire nationale, selon les chiffres officiels.

 

Dans une déclaration de circonstance, le ministre en charge du Genre, Martin Nivyabandi, a indiqué que l’objectif d’une telle Journée est de « mettre en évidence, au moins une fois par an, ce rôle fondamental de la femme rurale dans la société burundaise ».

 

C’est aussi « une occasion d’évaluer le pas déjà franchi dans la promotion des droits de la femme rurale, identifier les opportunités existantes, ainsi que les défis qui handicapent le plein épanouissement de cette dernière dans sa vie quotidienne».

 

Pour le ministre Nivyabandi, ce thème invite encore à «réfléchir sur les moyens innovants permettant de faire progresser l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes, notamment dans les domaines de protection sociale, d’accès aux services publics et dans la construction des infrastructures durables».

 

S’agissant de l’état des lieux actuels du monde rural, M. Nivyabandi a noté «des avancées importantes », notamment la mise en œuvre du programme de transfert monétaire pour les ménages les plus vulnérables et les femmes rurales, l’instauration de la journée nationale de solidarité locale, l’amélioration des services de santé ou encore l’éducation de la mère et de l’enfant ».

 

D’autres avancées portent sur « l’éducation de qualité pour tous, les infrastructures communautaires durables comme les routes, les hôpitaux, les marchés, ainsi que les fontaines d’eau publiques qui participent à l’amélioration de l’accès des femmes aux services de base ».

 

Indépendamment des disparités basées sur le genre, des données de la Banque mondiale (BM) classent le Burundi parmi les pays les plus déshérités d’Afrique, avec un taux de pauvreté de 74,7% qui touche principalement les ménages du monde rural où vivent plus de 95% des 11 millions d'habitants.

 

Avec 470 habitants au km², c’est aussi le deuxième pays d’Afrique le plus densément peuplé, après Maurice (665 habitants au km2).

 

D’un autre côté, l’accès à l’eau et à l’assainissement est jugé « très faible », de même que les moins de 5% de la population burundaise qui accèdent à l’électricité (dont 52,1% des ménages urbains et 2% des ménages ruraux).

 

La faiblesse de l'économie rurale, sa forte dépendance à l’égard de l’aide internationale au développement et une mauvaise répartition des richesses sont autant d’autres obstacles à la réduction de la pauvreté au Burundi. 

-0- PANA FB/IS 15oct2019