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Belgique : L’UE exprime ses inquiétudes sur l’envoi des troupes turques en Libye

Bruxelles, Belgique (PANA) - L’Union européenne a exprimé ses vives préoccupations concernant la décision prise par le Parlement turc approuvant le déploiement des forces turques en Libye, selon un communiqué du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) transmis à la presse lundi.

 

On rappelle que, par 325 voix contre 184, le Parlement turc a adopté vendredi dernier, une motion donnant à l’armée turque un mandat d’un an pour intervenir en Libye.

 

Un porte-parole de SEAE a tenu à souligner qu’«il n’y a pas de solution militaire à la crise libyenne », ajoutant que « les actions de soutien à ceux qui combattent sur le terrain ne feront que déstabiliser davantage le pays et la région dans son ensemble ».

 

Pour l’UE, il est  impératif que tous les protagonistes et les partenaires internationaux respectent pleinement l’embargo de l’ONU sur les armes.

 

L’UE appelle la communauté internationale à soutenir les efforts du Représentant spécial de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, de même que le processus de Berlin où doit se tenir incessamment la conférence internationale sur la Libye sous l’égide de l’ONU, «seul moyen de parvenir à une Libye pacifique, stable et sûre », souligne le communiqué.

 

Par ailleurs, l’Union européenne continuera de soutenir activement toutes les mesures d’apaisement et les démarches « conduisant à un cessez-le-feu effectif et à la reprise des négociations politiques ».

 

Un porte-parole du SEAE a expliqué qu’il n’y avait pas de solution militaire à la crise libyenne et que celle-ci ne pourrait être réglée que par une solution politique négociée sur la base des propositions présentées récemment par l’ONU. 

 

On rappelle que l’ONU a appelé toutes les parties libyennes à cesser toute action militaire et à reprendre le dialogue politique, appelant la communauté internationale à respecter l’embargo sur les armes.

 

Selon le SEAE, tous les participants au Processus de Berlin devraient devraient s’employer « de manière constructive » pour parvenir à un règlement pacifique du conflit libyen qui préserve la souveraineté de la Libye  et qui soit négocié dans l’intérêt de tous les Libyens.

 

Entre-temps, on a appris que la ville de Syrte est tombée, dans la nuit de dimanche à lundi, sous le contrôle des troupes du maréchal Khalifa Haftar, à la tète de l’Armée nationale libyenne (ANL), dont le siège est à Benghazi.

 

L’arrivée des troupes turques, non encore confirmée, appuiera les forces du gouvernement d’entente nationale reconnu par l’ONU et la communauté internationale.

 

Il faut rappeler que la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui la Libye trouve son origine dans la mort du colonel Kadhafi tué en avril 2011 lors des frappes aériennes intensives de l’aviation de l’OTAN intervenues en Libye sous le prétexte que le Guide libyen s’apprêtait à bombarder la ville de Benghazi où une partie de la population se serait soulevée contre son pouvoir.

 

A l’époque, au moins 3 millions d’Africains vivaient paisiblement en Libye, pays qu’ils ont commencé depuis à fuir jusqu’à ce jour, notamment à bord  d'embarcations de fortune en direction de l’Europe (Italie).

-0- PANA AK/IS/SOC 07janv2020