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Addis-Abeba dénonce "la désinformation politiquement motivée" concernant la région du Tigré

Addis-Abeba, Ethiopie (PANA) - Le gouvernement éthiopien a critiqué "la désinformation infondée et politiquement motivée" sur la situation dans le Tigré, qui est "actuellement partagée par différents acteurs". 

L'agence éthiopienne de presse (ENA) cite un communiqué du Bureau du Premier ministre publié mercredi et déclarant qu'un appel pour fournir une aide qui fait cruellement défaut à la population du Tigré "doit être éloigné de toute motivation politique et autre soutien partisan dont le seul but est de mettre à mal les responsabilités et pouvoirs souverains du  gouvernement". 

Selon le communiqué, contrairement aux informations inexactes actuelles qui prétendent que de vastes pans de la région sont inaccessibles, le gouvernement fédéral en partenariat avec des organisations locales et internationales, a fait "des progrès importants" en termes de distribution de l'aide alimentaire pour prendre soins des  citoyens de la région du Tigré. 

“A ce jour, 3,1 millions de personnes ont bénéficié de l'aide alimentaire distribuée dans 34 woredas/districts, sur 36 dans la région. La contribution du gouvernement à l'aide  humanitaire est de 70 pc contre 30 pc pour les partenaires internationaux", indique le communiqué. 

Selon le communiqué, parmi les 3,1 millions de personnes aidées à ce jour, figurent des bénéficiaires identifiés comme souffrant d'insécurité alimentaire avant les opérations visant à faire respecter la loi et qui faisaient partie du Productive Safety Net Program. 

“En tant que pays souverain, nous nous félicitions des préoccupations et contributions concrètes de nos partenaires internationaux en faveur d'un soutien humanitaire nécessaire, néanmoins la coordination de l'aide humanitaire demeure le mandat du gouvernement fédéral, facilité par le ministre de la Paix", souligne le communiqué. 

Le 4 novembre 2020, l'armée éthiopienne a lancé une opération militaire dans le Tigré, en réponse à ce que le Premier ministre, Abyi Ahmed, a qualifié d'attaques contre les forces fédérales par le Front de libération du peuple du Tigré (FLPT).

Bien que le gouvernement ait annoncé la fin de l'offensive militaire, le FPLT assure que les combats continuent. Des dizaines de milliers de personnes se sont réfugiées au Soudan. 

La communauté  internationale, dont les Nations unies, l'Union européenne,les Etats-Unis et les agences humanitaires ont alerté sur la dégradation de la situation humanitaire dans le pays. 

Le communiqué précise que l'Ethiopie a également accordé un accès médiatique aux journalistes internationaux. 

Selon ENA, le gouvernement a également indiqué être parfaitement conscient que "des campagnes de désinformation ouvertes et dissimulées" lancées par rapport à l'action militaire contre le FPLT, que lui appelle "opération de rétablissement du respect de la loi".  

“Les réseaux à l'étranger bien financés de la clique criminelle continuent d'utiliser les médias numériques et d'autres moyens pour présenter un récit exagéré ou trompeur des événements qui se déroulent sur le terrain". 

D'après le communiqué, le gouvernement éthiopien prend au sérieux les allégations relatives à des violations des droits de l'homme et a mis sur pied des mécanismes censés enquêter et traduire en justice les auteurs des violations des droits de l'homme, y compris les violations sexuelles. 

"Les auteurs et ceux qui hébergent les criminels n'échapperont pas à la justice et seront jugés par les tribunaux. Et ceci concerne les crimes commis par plus de 10.000 criminels qui ont été emprisonnés dans la région et dissimulés par la clique criminelle" a dit le gouvernement. 

Selon ENA, le gouvernement a réaffirmé sa détermination à assurer la sécurité et le bien-être des citoyens du Tigré et a recommandé à tous les acteurs d'être vigilants par rapport à la campagne de désinformation lancée contre lui par ceux qui ont des motifs politiques cachés. 

-0- PANA MA/NFB/JSG/SOC 25fév2021