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91.497 petits burundais attendus au concours national de certification et d’orientation à l’enseignement post-fondamental

Bujumbura, Burundi (PANA) - Le concours national, donnant accès à l’enseignement post-fondamental, aura lieu du 25 au 27 mai prochain, pour un effectif global de 91.497 écoliers, dont 710 des camps de réfugiés en Tanzanie voisine, a-t-on appris auprès du ministère de l’Education, dimanche.

 

Le même ministère a commencé à expédier les colis contenant les copies d'examen à destination des différentes directions provinciales de l’éducation (DPE), ce dimanche.

 

Plus de 2.500 écoles du pays sont concernées par cet évènement annuel tant redouté.

 

A l'intérieur du pays, les candidats seront répartis dans 955 centres de passation des épreuves et 03 en Tanzanie, précise une note d’information du ministère de l’éducation à ce sujet.

 

La semaine prochaine, les uns et les autres auront à passer des épreuves linguistiques portant sur le Français, l’Anglais, le Kirundi et le Swahili ; les quatre principales langues d’enseignement au Burundi.

 

Les autres matières du concours sont les Mathématiques, les Sciences technologiques et humaines ainsi que l’Entreprenariat.

 

Au Burundi, l’école fondamentale est en vogue depuis neuf ans. Il s'agit d'une nouvelle réforme qui a allongé l’éducation de base, passant de six à neuf ans.

 

L'objectif est de donner à l'apprenant, les outils de sa réussite, en centrant les méthodes et le contenu sur les besoins de chacun.

 

Au sortir de l’école fondamentale, le lauréat est supposé avoir les capacités nécessaires de se lancer directement dans la vie active pour avoir appris au moins un métier.

 

On note néanmoins que le concours national constitue toujours un goulot d’étranglement.

 

Parfois les décideurs sont obligés de revoir à la baisse la note moyenne d’admission pour sauver du naufrage précoce les apprentis.

 

Lors de l’édition 2020, plus de 94.000 élèves ont pris part à cet exercice et une note supérieure ou égale à 76 sur 200 (38%) a été exigée pour être admis à l'enseignement post-fondamental public et privé. Le taux de réussite globale a été estimé à 62,8%.

 

A l'édition 2019, seuls 14% des candidats avaient pu obtenir une note de 50% (100/200).

 

Ce niveau de réussite « très bas » a été discuté en Conseil des ministres. Après délibération, il a été retenu  une note minimale de 70/200, soit 35% pour être certifié et orienté en première année post-fondamentale.

 

Par ailleurs, il était question que les directeurs d’écoles, ayant réalisé un taux de réussite de moins de 30%, soient simplement limogés pour « incompétence ».

 

Les élèves recalés, quant à eux, ont le choix entre redoubler, s’orienter vers des écoles de métiers ou alors se représenter à l’édition suivante, comme candidats autodidactes.

 

Les meilleurs lauréats, quant à eux, sont directement orientés vers des "Ecoles d'excellence", de surcroit à régime d'internat. Elles sont pour le moment au nombre de six et admettent sur concours.

-0- PANA FB/IS 23mai2021