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"Nous sommes mobilisés pour l’adoption de décisions fortes" sur la crise malienne, assure le président ivoirien

Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) - Le président ivoirien, Alassane Ouattara, qui participe par visioconférence à un Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) consacré à la situation socio-politique au Mali, a souligné que cette rencontre visait à adopter des "mesures fortes" afin de rétablir l’ordre constitutionnel.

"Nous sommes mobilisés pour l’adoption de décisions fortes en vue d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Mali", a écrit M. Ouattara, quelques minutes avant l’ouverture de la rencontre.

Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a pour sa part indiqué que "nous allons examiner les voies et moyens pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans ce pays. Car cette grave crise, à l’image du coup d’Etat de 2012, est porteuse de sérieux risques sur la stabilité du Mali et sur la sécurité déjà fragile dans l’espace G5 Sahel".

" Je nourris l’espoir que de notre sommet, des mesures fortes puissent être trouvées pour une résolution de cette crise afin que nous puissions nous concentrer sur la lutte contre le terrorisme qui menace les fondements de nos nations", a ajouté le Président Kaboré.

Retraçant le film des évènements à l’ouverture du mment, Mahamadou Issoufou, président du Niger, par ailleurs président en exercice de la CEDEAO, a indiqué que tout a commencé par une mutinerie survenue dans la matinée du 18 août 2020 au camp de Kati.

Cette mutinerie a progressivement évolué vers le contrôle de l’ensemble de l’appareil de l’Etat avec l’arrestation de hauts gradés et de hautes personnalités, y compris le chef de l’Etat, dans la même journée.

"Tard dans la nuit nous apprenons que le président de la République, otage des putschistes, a dissous l’Assemblée nationale et le gouvernement, puis annoncé sa démission de ses fonctions dans une déclaration radiotélévisée".

" Nous avons donc devant nous une situation grave dont les conséquences sécuritaires sur notre région et sur le Mali sont évidentes. Cette situation nous interpelle. Elle nous montre le chemin qui reste à parcourir pour la mise en place d’institutions démocratiques fortes dans notre espace", a lancé le président du Niger.

Il a rappelé qu’en 2012, un autre coup d’Etat avait permis aux organisations terroristes et criminelles d’occuper pendant plusieurs semaines les deux tiers du territoire malien.

-0- PANA TNDD/JSG/SOC 20août2020