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Congo : Recrutement en 2020 de près de 2000 enseignants sortis des écoles normales

 

Brazzaville, Congo (PANA) - Près de 2 000 jeunes enseignants sortis des écoles normales seront intégrés à la Fonction publique en 2020, a annoncé, mardi, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-Nguesso, dans un message sur l'état de la Nation devant le parlement (Assemblée nationale et Sénat) réuni en congrès.

Pour le président congolais, le gouvernement congolais conduira, avec rigueur et équité, cette opération pour éviter le recrutement d’une armée de favorisés en lieu et place des enseignants de métier. Cette opération ira en s’amplifiant chaque fois que les ressources du pays le permettront.

"Il nous faut aussi remobiliser l’intérêt des jeunes, qui représentent près de 60% de la population congolaise pour l’agriculture, secteur porteur d’espoir et d’opportunités.

"Cependant, en évoquant l’importance de leur poids démographique, n’occultons pas la forte concentration des jeunes dans nos deux principales grandes villes, Brazzaville et Pointe-Noire, puis dans les agglomérations de Nkayi et Dolisie, au sud du Congo. Ils sont également présents, en grand nombre, dans les chefs-lieux de département et de district, laissant ainsi le reste du territoire à l’abandon", a indiqué le Président Sassou-Nguesso.

‘’ L’espoir et les opportunités d’emplois sont là. Il nous faut donc des actifs agricoles. Même lorsque nous aurons réussi le pari, à notre portée, de la mécanisation et de l’irrigation, il nous faudra toujours des bras valides pour réaliser les activités sous-jacentes, en vue d’une disponibilité alimentaire suffisante et de bonne qualité ‘’, a déclaré le chef de l’Etat congolais.

Face à une production agricole nationale encore insuffisante, le débat sur le panier de la ménagère est devenu récurrent dans notre pays, depuis plusieurs années, a souligné Denis Sassou-Nguesso, ajoutant : ‘’ Le salut du panier de la ménagère ne viendra nullement des cuisses de poulets importées on ne sait d’où, conservées on ne sait dans quelles conditions, gonflées artificiellement aux hormones douteuses.

"Ce ne sera pas, non plus, à travers des mercuriales bureaucratiques, mais essentiellement de notre capacité de couvrir la demande par la maîtrise de l’offre", a-t-il affirmé.

‘’ C’est à partir de ce principe classique et bien connu de l’offre et de la demande que se réajusteront les prix des produits alimentaires de base. Les jeunes doivent en prendre conscience car il s’agit d’un véritable problème de santé qui a des incidences sur la morbidité des populations ‘’, a affirmé le président congolais.

Par ailleurs, s’agissant toujours de la jeunesse, c’est le lieu et le moment de stigmatiser cette forme de délinquance juvénile qui sévit dans les périphéries des grandes agglomérations urbaines : les Bébés noirs, les Kulunas et autres, a déploré Denis Sassou-Nguesso.

"La loi s’appliquera certes. Mais, ce sont nos enfants. Je place donc les parents devant leur responsabilité", a précisé le chef de l’Etat congolais.

Pour sa part, a-t-il ajouté, le gouvernement envisage de construire des centres de rééducation et réinsertion pour ces jeunes gens qui devraient plutôt mettre leur énergie dans la construction du pays et non dans les raccourcis de la violence.

‘’ Je rassure le peuple que je n’accepterai pas que la paix, si chèrement acquise, soit mise en danger par la prédation irresponsable de quelque citoyen que ce soit ‘’, a menacé Denis Sassou-Nguesso.

-0- PANA MB/BEH 17déc2019