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Congo : Les présumés trafiquants de faune sauvage traduits devant la justice

 

Brazzaville, Congo (PANA) - Deux audiences portant sur la criminalité faunique sont prévues les 8 et 10 octobre, à la Cour d’appel de Brazzaville et de Dolisie, dans le Sud du pays, pour juger les présumés trafiquants fauniques, a annoncé la radio publique jeudi.

 

A Brazzaville, il s’agit de l’affaire de deux individus arrêtés dans la capitale, le 13 mars 2017. Ils avaient été interpellés en flagrant délit de détention illégale et tentative de commercialisation de six pointes d’ivoire pesant au total 30 kg. Ivoire dont la provenance était le département de la Cuvette dans les localités frontalière avec la République démocratique du Congo (RDC).

 

Ces deux prévenus, dont un pasteur, vivent exclusivement de ce trafic d’ivoire. L’audience portant sur cette affaire est programmée le 8 octobre à la Cour d’appel de Brazzaville.

 

A Dolisie dans le département du Niari, l’affaire concerne aussi un présumé trafiquant des produits de faune, de nationalité congolaise. Il avait été arrêté en flagrant délit de détention et circulation illégales de deux pointes d’ivoire, le 18 décembre 2017 à Dolisie. Cet individu serait un grand trafiquant d’ivoire dont la source d’approvisionnement serait le district de Bambama, dans le département de la Lékoumou, au Sud du pays.

 

Ce prévenu serait un acheteur des pointes d’ivoire auprès des braconniers afin de les revendre à ses potentiels clients. Il circule dans plusieurs villes de la République du Congo, notamment Pointe Noire, Dolisie et Brazzaville, pour rechercher des clients des produits de faune. La comparution de ce prévenu à la barre de la Cour d’Appel de Dolisie est prévue le 10 octobre.

 

Les arrestations de ces présumés délinquants fauniques ont été l'œuvre des agents des directions départementales de l’Economie forestière de Brazzaville et du Niari, avec le concours des éléments de la gendarmerie nationale et l’appui du projet PALF.

 

Lors des précédentes audiences, ces présumés délinquants fauniques avaient tous reconnu les faits qui leurs sont reprochés.

 

En République du Congo, alors qu’il est menacé d’extinction, l’éléphant est protégé par la loi du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées dont l’article 27 stipule : ‘’l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées, sont strictement interdits‘’.

 

L’article 113 de cette même loi est plus formelle : ‘’ quiconque aura abattu, importé, exporté ou fait transiter sur le territoire national, les espèces protégées et/ou leurs trophées, est passible d’une peine pouvant atteindre cinq ans d’emprisonnement ferme, ainsi qu’une amende allant jusqu’à 5 millions de FCFA ». 

-0- PANA MB/IS/SOC 03oct2019