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Une rencontre universitaire sur les violences faites aux femmes et aux filles tenue à Ségou au centre du Mali

Bamako, Mali (PANA) - Une rencontre universitaire sur les violences faites aux femmes et aux filles, vient de se tenir à Ségou, au Centre du Mali à 240 km de Bamako, pour briser les tabous qui entourent les violences faites aux femmes et aux filles, et aider à une meilleure compréhension des inégalités genre, afin d’avoir plus d’engagements des jeunes pour lutter et prévenir ces agressions, a appris la PANA de bonne source.

 

Organisée par l’Union européenne et les Nations unies en partenariat avec le ministère malien de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille sur financement du programme Initiative Spotlight, cette rencontre tenue, ce lundi, visait surtout à engager un débat sur les violations des droits fondamentaux des femmes et des filles au sein de nos communautés.

 

Elle visait également à donner un aperçu des us et coutumes/traditions africaines positives qui prônent le respect des droits et l’autonomisation de la femme et de la jeune fille et à faire un plaidoyer pour un véritable changement de mentalités et de comportements.

 

Elle a été marquée par des échanges jugés fructueux entre professeurs,  étudiants, enseignants-chercheurs, acteurs communautaires, autorités traditionnelles et religieuses et autres personnes ressources.

 

Selon des statistiques, au moins, 45% des femmes de 15 à 49 ans ont subi des actes de violences physiques ou sexuelles au Mali et environ la moitié des femmes, soit 49% de la même tranche, en union ou en rupture, ont subi une violence émotionnelle, psychologique, physique et sexuelle.

 

Le représentant du ministre malien de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Yacouba Camara dira, lors des travaux, que "la femme dans notre société est sacrée tant pour son statut de mère, tante, sœur qu’épouse et fille",  déplorant le fait que les femmes et les enfants sont toujours victimes de plusieurs agressions, dont le viol, le harcèlement sexuel et les mutilations génitales féminines (MGF) malgré les efforts déployés par les autorités.

-0- PANA GT/IS 11août2021