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Une année après le début du conflit au Soudan, l'UE déplore la calamité provoquée par l'homme

Bruxelles, Belgique (PANA) - Le 15 avril 2023, les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR), ainsi que leurs milices affiliées, ont provoqué une catastrophe sans précédent au Soudan, qui consterne l'Union européenne (UE).

Un an après le début du conflit, l'UE a rappelé son appel pressant aux parties belligérantes pour un cessez-le-feu immédiat et durable, ainsi que pour la mise en place de mécanismes de surveillance.

Dans une déclaration mise à la disposition de la PANA, l'UE indique que l'ampleur du conflit montre qu'il est vital de faire taire les armes pour mettre un terme à la destruction infligée au peuple soudanais et au pays.

La Haute-représentante de l'UE a déclaré que l'UE continuait à soutenir les efforts de médiation régionaux et internationaux, soulignant l'importance de la coordination et de la cohérence pour ramener la paix au Soudan.

"Le Soudan est aujourd'hui l'épicentre de la plus grande crise de déplacement au monde, à l'intérieur du pays et dans les pays voisins, qui touche particulièrement les femmes et les enfants. Des millions de personnes fuient les terribles attaques des belligérants, notamment le nettoyage ethnique, les bombardements aveugles, les violences sexuelles et sexistes, la traite des êtres humains, les détentions arbitraires, le recrutement forcé et le pillage.

En outre, le pays est actuellement confronté au pire niveau de famine jamais enregistré, touchant la moitié de sa population totale, avec un risque réel de pousser des millions de personnes dans la famine au cours de la prochaine période de soudure", peut-on lire dans la déclaration de la Haute-représentante.

Dans le même temps, l'UE rappelle aux parties belligérantes l'obligation qui leur incombe, en vertu du droit humanitaire international, de protéger les civils. Elle a averti que le fait de refuser l'accès à la nourriture, aux soins de santé et aux articles de secours constitue une violation manifeste du droit international, qui peut constituer un crime de guerre.

Elle a déclaré que les parties belligérantes devraient honorer les engagements qu'elles ont pris d'un commun accord à Djeddah de fournir un accès immédiat, complet, sûr et sans entrave à l'aide humanitaire vitale, en particulier de part et d'autre des lignes de front et des frontières. Les livraisons et les opérations visant à sauver des vies doivent être exemptes d'obstacles bureaucratiques et administratifs.

L'UE a salué la bravoure et l'engagement des travailleurs humanitaires locaux et internationaux, en particulier des ONG locales et des salles d'intervention d'urgence.

Les contributions substantielles de l'UE et de ses États membres ont représenté un tiers de la réponse humanitaire totale en 2023. Afin de répondre aux besoins croissants du peuple soudanais et d'accorder au Soudan l'attention qu'il mérite, la France, l'Allemagne et l'UE coprésideront une Conférence humanitaire internationale pour le Soudan et les pays voisins à Paris le 15 avril.

"L'UE fera tout son possible, en collaboration avec les mécanismes internationaux, pour que tous les acteurs responsables soient identifiés et tenus de rendre compte des atrocités qu'ils ont commises et continuent de commettre", a déclaré la Haute-représentante.

"L'UE a adopté une première série de mesures restrictives et est prête à continuer d'utiliser ses outils pour contribuer à mettre fin au conflit armé, décourager l'obstruction de l'aide humanitaire et mettre fin à la culture de l'impunité. L'UE demande à nouveau à tous les États qui fournissent des armes et des fonds aux belligérants de cesser immédiatement de les soutenir.

Soulignant que le peuple soudanais mérite la liberté, la paix et la justice auxquelles il aspire depuis le début de sa révolution en 2019, l'UE a réaffirmé son soutien indéfectible et sa solidarité avec le peuple soudanais en vue d'un avenir meilleur.

-0- PANA AR/RA/MTA/JSG/SOC 13avr2024