Agence Panafricaine d'information

Un charnier découvert non loin d'un camp anciennement occupé par la force française Barkane au nord du Mali

Bamako, Mali (PANA) - Dans un communiqué parvenu ce samedi à la PANA, les Forces armées maliennes (FAMAs) informent l’opinion nationale et internationale que des dépouilles en état de putréfaction avancé ont été découvertes dans un charnier, non loin du camp anciennement occupé par la force française Barkhane à Gossi, dans la Région de Tombouctou, au nord-est du Mali.

"Suite de la cérémonie officielle de rétrocession au Mali de cette emprise par la force Barkhane tenue le mardi 19 avril 2022, un détachement des FAMAs a vite été déployé avant l’arrivée d’une unité en renfort le mercredi 20 avril 2022. Dès la nuit, cette force a immédiatement essuyé des tirs indirects sur l’emprise. Une patrouille a ainsi été dépêchée pour reconnaître l’environnement immédiat du camp. C’est au cours de cette sortie que ladite patrouille a découvert ce charnier," explique le communiqué.

Prenant très au sérieux cette découverte et malgré la phase d’installation en cours dans le camp, l’état-major général des Armées du Mali a saisi le ministère de la Défense et des Anciens Combattants pour l’ouverture d’une enquête en vue d’établir toute la lumière sur ledit charnier, souligne l'Armée nationale malienne.

D’ores et déjà, le vendredi 22 avril 2022, une mission, avec à sa tête le commandant du secteur no1, accompagné du conseiller juridique, du commandant de régiment et de la Prévôté, a été conduite dans la localité pour confirmer les faits.

L'état-major général des Armées déplore le fait que les FAMAs fassent malicieusement l’objet de communications visant à fourvoyer leur montée en puissance et à altérer leur image ainsi que celle de notre cher pays, le Mali.

En attendant les résultats de l’enquête qui détermineront les circonstances de ces décès tragiques, il est important de noter que l’état de putréfaction avancé des corps indique que ce charnier existait bien avant la rétrocession. Par conséquent, la responsabilité de cet acte ne saurait nullement être imputée aux FAMAs, précise le communiqué.

L’état-major général des Armées rassure l’opinion nationale et internationale que le respect des Droits de l’Homme (DH) de même que le Droit International Humanitaire (DIH) restent une priorité dans la conduite de ses opérations, d’où les énormes efforts de sensibilisation et de formation sur les différents modules, ainsi que l’ouverture systématique d’enquêtes à chaque fois que des allégations sont portées contre les FAMAs.

Par la même occasion, l’état-major général des Armées a rassuré que les FAMAs resteront fidèles à leur serment de défendre la patrie au prix de leurs vies, tout en assurant la protection des civils.

-0- PANA GT/JSG/SOC 23avr2022