Agence Panafricaine d'information

Trois ONG estiment que l’accord de paix de Khartoum est une chance pour la Centrafrique

Paris, France (PANA) – La Fédération internationale des Droits de l’Homme (FIDH), la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH) et l’Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme (OCDH) ont estimé que l’Accord de paix de Khartoum, conclu depuis février dans la capitale soudanaise entre le gouvernement de Bangui et 14 groupes armés, constitue une chance pour la paix, la justice et la réconciliation pour la Centrafrique.

Les trois ONG ont salué, dans un communiqué conjoint, cette avancée majeure pour tenter de résoudre le conflit, appelé les parties prenantes à le mettre en œuvre, félicité qu’aucune amnistie n’ait été consacrée pour les auteurs des crimes les plus graves et ont salué la prochaine mise en place d’une Commission vérité, justice, réparation et réconciliation (CVJRR) qui devrait lancer ses travaux dans les 90 jours après la conclusion de l'Accord.

« La Commission devra inventer son propre modèle de justice pour une transition vers la paix en incluant à la fois les victimes des crimes les plus graves, mais également ceux qui ont pu commettre des délits ou des crimes. Concilier la vérité, la justice, la réparation et la réconciliation pour garantir la réintégration des combattants des groupes armés afin de parvenir à une paix durable constitue le principal défi de la future CVJRR», ont souligné les trois organisations.

L’Accord politique pour la paix et la réconciliation en Centrafrique, ont poursuivi les ONG, doit conduire à une stabilisation du pays après six années de guerre, de violences et de violations graves des droits humains.

L’accord, conclu sous l’égide de l’Union Africaine, des Nations unies et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), prévoit, outre l’engagement de lutter contre l’impunité, la cessation des hostilités, le désarment et la suppression des groupes armés, la mise en place d’un gouvernement inclusif, une décentralisation renforcée, ainsi que des mécanismes de justice transitionnelle.

En outre, des mécanismes de mise en œuvre et de suivi tripartites de l’Accord, qui est le 8ème accord signé depuis 2012 entre les groupes armés et le gouvernement en Centrafrique, sont créés et des sanctions prévues en cas de non-respect des dispositions de l’accord de paix.

-0- PANA  BM/BEH/SOC 22fév2019