Agence Panafricaine d'information

Les femmes âgées et les femmes handicapées courent un "risque particulier" de maltraitance, selon l'OMS

Genève, Suisse (PANA) - Les femmes âgées et les femmes handicapées sont particulièrement exposées aux risques d'abus, mais leur situation est largement occultée dans les statistiques de la plupart des pays sur les victimes de la violence, selon deux nouvelles publications publiées mercredi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

L'agence des Nations unies appelle les gouvernements à mener des recherches plus approfondies afin de s'assurer que ces femmes sont prises en compte et que leurs besoins spécifiques sont compris et pris en compte.

Les données et les preuves de la violence fondée sur le genre au sein de ces groupes révèlent une prévalence élevée.

Une étude systématique a révélé des risques plus élevés de violence de la part du partenaire intime pour les femmes handicapées que pour celles qui ne le sont pas, tandis qu'une autre a également révélé des taux plus élevés de violence sexuelle.  

"Les femmes âgées et les femmes handicapées sont sous-représentées dans la plupart des recherches disponibles sur la violence à l'égard des femmes, ce qui compromet la capacité des programmes à répondre à leurs besoins particuliers", a déclaré le Dr Lynnmarie Sardinha de l'OMS, auteur des notes d'information et spécialiste des données relatives à la violence à l'égard des femmes.

"Pour mettre fin à la violence sous toutes ses formes, il est essentiel de comprendre comment les femmes et les filles sont touchées et si elles ont accès aux services et de quelle manière.

La violence entre partenaires intimes et la violence sexuelle sont les formes les plus courantes de violence fondée sur le genre dans le monde et touchent environ une femme sur trois.

Les femmes âgées et les femmes handicapées sont toujours soumises à ces types de violence, mais elles sont également confrontées à des risques spécifiques et à des formes supplémentaires d'abus, parfois de la part de soignants ou de professionnels de la santé.

Il s'agit notamment de comportements coercitifs et contrôlants tels que le refus de fournir des médicaments, des appareils d'assistance ou d'autres aspects des soins, ainsi que des abus financiers.

-0- PANA MA/NFB/JSG/SOC 28mars2024