Agence Panafricaine d'information

Le président du Conseil présidentiel libyen appelle à l'élection d'un nouveau bureau du Parlement panafricain avant juillet prochain

Tripoli, Libye (PANA) - Le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed al-Manfi, en sa qualité de deuxième vice-président de l'Union africaine (UA), a souligné la nécessité de tenir des élections pour choisir un nouveau bureau du Parlement panafricain (PAP) avant la prochaine session du Conseil exécutif, en juillet.

Dans son allocution, lors de la réunion du Bureau de la présidence de l'Union africaine à laquelle il a participé mardi soir via la technologie vidéo, avec le président en exercice de l'Union africaine, par ailleurs président du Sénégal, Macky Sall, les membres du Bureau de la présidence, et le président de la Commission de l'Union africaine, M. al-manfi a souligné l'importance de la rotation géographique entre les régions, d'une manière qui permette à toutes les régions d'assumer la présidence des organes de décision et de partager leurs expériences, d'une manière qui contribue à renforcer l'intégration continentale.

Il a invité toutes les institutions africaines à assumer leurs fonctions et à exécuter leurs mandats de manière correcte, afin de servir les peuples du continent et de répondre à leurs aspirations, citant à cet égard, parmi ces institutions, le Parlement panafricain sur lequel on compte beaucoup, et l'importance de jouer un rôle dans la mise en œuvre des politiques et des objectifs de l'Union africaine, par la coordination et l'intégration avec le reste des organes de l'Union, selon un communiqué du Conseil présidentiel libyen.

Concernant les répercussions de la crise russo-ukrainienne sur l'Afrique, le président du Conseil libyen a évoqué les défis et les répercussions auxquels est confronté le continent, qui fait partie d'un réseau complexe de défis mondiaux, en raison de la situation actuelle sur le continent européen, découlant, en particulier la crise russo-ukrainienne.

Il a appelé à travailler pour donner la priorité aux solutions diplomatiques, au dialogue et aux négociations, et à envisager les répercussions à long terme, que ce soit au niveau humain ou sur la sécurité alimentaire, d'une manière qui contribue à consolider les piliers de la stabilité et de la sécurité, et à travailler trouver des alternatives et des solutions durables pour l'indépendance et l'autosuffisance du continent, grâce à la mise en œuvre du programme de développement et de ses priorités urgentes dans les domaines du commerce, de l'économie, de l'énergie, de la sécurité alimentaire, des services médicaux.

Le responsable libyen a souligné la vision et les plans stratégiques du continent, ainsi que les décisions des organes de l'Union africaine, en ce qui concerne la prise du thème de 2022 sur le renforcement de la résilience dans le domaine de la sécurité alimentaire et de la nutrition sur le continent africain, l'accélération de la mise en œuvre des engagements du Programme africain de l'"Intégral Développement Agricole", et bénéficiant de stratégies, d'expériences et de plans, tant au niveau national, régional, ou continental, à travers des partenariats stratégiques.

S'agissant des vaccins fabriqués en Afrique, le président du Conseil libyen a félicité les États membres, qui ont été sélectionnés parmi les pays producteurs de vaccins par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), en marge du sommet de l'Union africaine et de l'Union européenne, qui s'est tenu en février dernier.

Il a exprimé son plein soutien à tous les efforts qui permettront à l'Afrique d'obtenir son droit à la connaissance et à la technologie pour fabriquer des vaccins et des médicaments, ce qui ouvrira la voie à la partie africaine, que ce soit en partageant ses expériences antérieures, ou en acquérant de nouvelles expériences, tout comme dans le renforcement des industries pharmaceutiques et le soutien aux institutions sanitaires et médicales du continent africain, qui ont été créées à ces fins, et pour suivre les évolutions successives de la propagation des épidémies, qui assombrissent tous les aspects de la vie économique, sanitaire, sociale et de sécurité.

M. al-Manfi a mis en garde contre le danger de s'appuyer sur un petit nombre d'entreprises qui monopolisent la production et la fourniture de vaccins sur le marché mondial, estimant que cela est inacceptable.

Il a souligné la nécessité de permettre aux pays africains d'accéder à la technologie de production de vaccins et de contribuer efficacement à la production et à la distribution, de manière à assurer la sécurité sanitaire dans le monde, à transférer les industries pharmaceutiques et les vaccins fabriqués en Afrique vers les marchés internationaux et à réduire le monopole des moyens d'acheminement, de traitement et de distribution lorsque les épidémies et les maladies se propagent.
-0- PANA BY/JSG/SOC 11mai2022