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Le président burkinabè remonte le moral de la troupe à Djibo après une attaque meurtrière

Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) - Le président burkinabè, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, s'est rendu à Djibo, jeudi en fin de matinée, afin de témoigner de sa compassion aux soldats du 14ème Régiment interarmes (14è RIA), victimes d'une embuscade, le lundi 26 septembre dernier à Gaskindé, localité située à une vingtaine de kilomètres de Djibo et de remonter leur moral, a annoncé la Présidence burkinabè dans un communiqué.

Dans son adresse à la troupe rassemblée dans l’enceinte du Régiment, le président du Faso a fait observer une minute de silence à la mémoire des soldats et civils tombés à Gaskindé.

Il a formulé ses vœux de prompte guérison aux blessés et présenté ses sincères condoléances aux familles meurtries, selon le communiqué.

Cette attaque a fait, selon un bilan toujours provisoire, de 11 corps de militaires retrouvés, 28 blessés dont 20 militaires, un combattant volontaire, 7 civils et une cinquantaine de civils portés disparus.

Une conférence de presse est prévue ce vendredi à 15H gmt pour donner le bilan définitif.

"Je suis venu vous dire que la douleur que vous ressentez actuellement, nous la ressentons. La colère que vous ressentez actuellement, nous la ressentons parce que nous avons perdu des compagnons, nous avons perdu des personnes civiles également", a déclaré le président du Faso.

Il a ajouté "que ceux qui ont participé à cette attaque seront traqués par tous les moyens, invitant "ses frères d'armes à s'armer de courage et à rester débout".

Le président burkinabè, par ailleurs ministre de la Défense, a invité ses frères d’armes à prendre conscience de trois choses : l’espionnage, le sabotage et la propagande subversive.

"Nous devons savoir que nous sommes espionnés de part et d’autre, dans nos déplacements et dans nos stationnements. Nous devons savoir également qu’il y a des gens qui sont en permanence dans des dynamiques de sabotage et nous devons comprendre aussi qu’il y a des gens qui sont dans des dynamiques de propagande subversive pour nous affecter, surtout au niveau des réseaux sociaux. Nous n’avons pas d’autres choix que de nous tenir debout, de donner le maximum de ce que nous pouvons donner pour le pays", a-t-il dit.

Cette attaque contre le convoi qui devait soulager la ville de Djibo sous blocus depuis quelques mois a provoqué de vives émotions au Burkina Faso.

Elle a été condamnée par le gouvernement et l’Union européenne.

Dans la foulée, des centaines de personnes ont manifesté dans les rues de Bobo-Dioulasso (Ouest) pour dénoncer l’inaction des autorités en place.

-0- PANA TNDD/JSG 30sept2022