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La Zanu-PF refuse d'être entraînée dans une querelle sur Mandela

Le Cap, Afrique du Sud (PANA) - Le parti au pouvoir au Zimbabwe, la Zanu-PF, refuse d'être entraînée dans une querelle née de commentaires faits par le président Robert Mugabe sur Nelson Mandela.

Cette semaine, le Secrétaire général de l'ANC, Gwede Mantashe, a réagi rapidement pour remettre à sa place M. Mugabe qui aurait déclaré que Nelson Mandela préférait sa liberté individuelle à la liberté économique de son peuple et que c'est la raison pour laquelle aujourd'hui en Afrique du Sud, "tout est entre les mains des Blancs".

M. Mugabe, qui s'exprimait ainsi vendredi lors d'un meeting de son parti à Gweru, dans le centre du pays, avait souligné que son opinion sur Mandela était même partagée par les ministres du gouvernement.

"Je discutais récemment en Afrique du Sud avec un ministre du gouvernement du président Jacob Zuma et lui ai demandé comment ils avaient géré la question foncière après avoir obtenu l'indépendance. Je lui ai demandé pourquoi ils avaient tout laissé avec les Blancs. Il m'a répondu en anglais "demande à ton ami Mandela".

Pour Mantashae, M. Mugabe est allé trop loin, c'est pourquoi il a déclaré lors d'un briefing avec les médias à Johannesbourg qu'il s'était officiellement plaint au téléphone auprès de son homologue de la Zanu-PF afin que M. Mugabe cesse ses "attaques déplacées et malheureuses" contre M. Mandela.

Il a accusé la Zanu-PF de détruire l'économie du pays. "En réalité, c'est vous qui avez détruit l'économie de votre pays", a accusé Mantashe.

Toutefois, le quotidien zimbabwéen "NewsDay" rapporte que Simon Moyo, le porte-parole de la Zanu-PF, assure ne pas être informé de l'appel de Mantashe. "Je ne peux pas faire de commentaires sur des choses qui ne m'ont pas été communiquées", a-t-il déclaré.
-0- PANA CU/MA/NFB/JSG/IBA 07sept2017