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La Rwandaise Louise Mushikiwabo reconduite à la tête de l’OIF

Djerba, Tunisie (PANA) - Louise Mushikiwabo, ancienne ministre des Affaires étrangères du Rwanda, a été réélue, dimanche, à la tête de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), en marge du 18ème Sommet de la Francophonie qui se tient, à Djerba, en Tunisie.

Le président du pays hôte, Kaïs Saïed, qui assure la présidence en exercice de l’OIF jusqu’à la tenue du prochain sommet dans deux ans, vraisemblablement en France, a annoncé, lors de la clôture des travaux du Sommet, que les dirigeants des pays francophones ont réélu, lors d'une séance à huis-clos, la secrétaire générale de l'OIF, Louise Mushikiwabo, à l'unanimité, pour la période 2023 - 2026.

S’adressant samedi à des « jeunes ambassadeurs de la Francophonie » présents à Djerba, le président français, Emmanuel Macron, a déclaré que la francophonie doit porter un projet de "reconquête de la langue française".

Selon lui, c’est aujourd’hui, « le vrai défi » à relever, en faisant état d’un recul de l’usage de la langue française, en dépit du développement démographique, en Afrique, qui a entraîné une augmentation de 7% du nombre des personnes ayant le français en partage.

« Les peuples maghrébins parlent moins français qu’il y a 20 ou 30 ans », a-t-il regretté, en attribuant ce recul à des facteurs politiques qu’il a qualifiés de « hasards, morsures et blessures de l’Histoire ».

Il a évoqué, dans ce sens, la montée des mouvements anticolonialistes et la migration vers la langue anglaise qui, selon ses propos, reste plus accessible que la langue de Molière.

Revenant à son projet de reconquête, Emmanuel Macron a recommandé de miser sur l’éducation, la culture et le sport, en tant que leviers « formidables » pour la Francophonie.

Dans ce contexte, il a souligné la nécessité de renforcer le réseau éducatif français, partout dans le monde, comme c'est le cas en Tunisie.

Il préconise, à cet effet, « une francophonie d’action », sans « tomber dans le piège du ronronnement des sommets ».

« La Francophonie est un voyage dans le temps et les continents, elle doit être un espace vivant de reconquête et non pas un espace institutionnel », a-t-il plaidé.

-0- PANA BB/JSG 20nov2022