La CEDEAO doit revoir sa position sur le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Niger, selon le président nigérian

Abuja, Nigéria (PANA) - Le président de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, a exhorté samedi l'organisation régionale à réexaminer son approche pour assurer l'ordre constitutionnel au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et au Niger.

Dans son discours d'ouverture du sommet extraordinaire sur la paix, la politique et la sécurité dans la sous-région de la CEDEAO qui se tient à Abuja, le président a déclaré que la situation sur le terrain dans la région exigeait des décisions difficiles, mais courageuses.

Il a également exhorté les trois États membres qui ont annoncé leur retrait de la CEDEAO à reconsidérer leur décision et à ne pas considérer l'Union comme un ennemi.

Il a déclaré : "Les temps que nous traversons actuellement dans notre sous-région exigent que nous prenions des décisions difficiles mais courageuses qui placent le sort de nos populations au centre de nos délibérations.

"La démocratie n'est rien d'autre que le cadre politique et la voie à suivre pour répondre aux besoins fondamentaux et aux aspirations de la population. C'est pourquoi nous devons réexaminer notre approche actuelle de la recherche d'un ordre constitutionnel dans quatre de nos États membres. Je les invite donc à reconsidérer la décision des trois d'entre eux de quitter leur maison et à ne pas prendre notre organisation comme un ennemi".

Le dirigeant nigérian a également noté que la complexité des questions en jeu nécessitait une approche globale et collaborative.

"En conséquence, il nous incombe d'engager un dialogue constructif, de faire preuve d'un jugement prudent et de travailler collectivement à la recherche de solutions durables qui conduiront à une paix et une sécurité durables ainsi qu'à la stabilité politique dans notre région.

M. Tinubu a déclaré que la gravité de leurs responsabilités en tant que dirigeants en ces temps difficiles ne pouvait être surestimée, ajoutant que "c'est grâce à nos efforts concertés et à un sens profond de l'histoire que nous pouvons relever ces défis dans l'esprit d'une vision partagée, d'une solidarité et de responsabilités collectives".

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