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Encourager les filles d'aujourd'hui à devenir "les scientifiques et les innovatrices de demain" : Guterres

New York, États-Unis (PANA) - Dans son message marquant la Journée internationale des femmes et des filles dans le domaine de la science, le chef de l'ONU a appelé vendredi, à la mise en place d'un environnement favorable où "les filles d'aujourd'hui deviendront les scientifiques et les innovatrices  demain, façonnant un avenir équitable et durable pour tous".

"Aujourd'hui, seul un chercheur en sciences et en ingénierie sur trois dans le monde est une femme", a déclaré le Secrétaire général, Antonio Guterres, expliquant que des "barrières structurelles et sociétales" empêchent les femmes et les filles "d'entrer et de progresser dans les sciences".

Selon une déclaration des Nations unies, un écart important entre les sexes persiste à tous les niveaux des disciplines scientifiques, technologiques, techniques et mathématiques (STEM) dans le monde.

Même si les femmes ont fait d'énormes progrès pour accroître leur participation à l'enseignement supérieur, elles sont toujours sous représentées dans ces domaines.

Et de la fermeture d'écoles à l'augmentation de la violence, en passant par l'alourdissement de la charge des soins à domicile, la pandémie de COVID-19 n'a fait qu'accroître les inégalités entre les sexes.

"Ces inégalités privent notre monde d'énormes talents et innovations inexploités", a déclaré M. Guterres, soulignant la nécessité de prendre en compte le point de vue des femmes "afin de s'assurer que la science et la technologie fonctionnent pour tout le monde".

La science et l'égalité des sexes sont toutes deux essentielles pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD), y compris l'agenda 2030 pour le développement durable.

Et pourtant, malgré les efforts déployés au cours des décennies passées pour inspirer et engager les femmes et les filles dans la science, celles-ci continuent d'être exclues d'une pleine participation.

"Nous pouvons - et devons - agir", a déclaré le chef de l'ONU. 

Il a appelé à des politiques qui "remplissent les salles de classe" de filles étudiant la technologie, la physique, l'ingénierie et les mathématiques ; et à des mesures ciblées pour s'assurer que les femmes ont la possibilité de "grandir et de diriger les laboratoires, les institutions de recherche et les universités".

M. Guterres a également souligné qu'il fallait faire preuve de détermination pour mettre fin à la discrimination et aux stéréotypes concernant les femmes dans le domaine scientifique, et déployer des efforts plus rigoureux pour élargir les perspectives des femmes issues des minorités.

Tout cela est particulièrement important dans le domaine crucial de l'intelligence artificielle (IA) - une vaste branche de l'informatique qui est présente dans la vie de tous les jours, qu'il s'agisse de réserver un vol, de demander un prêt ou de dépister un cancer.

"Il existe un lien direct entre le faible nombre de femmes travaillant dans l'IA et les algorithmes absurdes et sexistes qui traitent les hommes comme la norme et les femmes comme une exception", a déclaré M. Guterres. 

"Nous avons besoin de plus de femmes développant une intelligence artificielle qui sert tout le monde et œuvre pour l'égalité des sexes".

Le chef de l'ONU a également souligné l'importance d'inverser les tendances qui empêchent les jeunes femmes scientifiques de poursuivre des carrières qui aident à résoudre les crises climatiques et environnementales.

Faisant part de son expérience personnelle en tant que professeur d'ingénierie, il a attesté de première main que les jeunes femmes et les jeunes hommes sont tout autant fascinés par la science et capables de s'y attaquer, "débordant d'idées et prêts à faire avancer notre monde".

Nous devons veiller à ce qu'ils aient accès aux mêmes possibilités d'apprentissage et de travail sur un pied d'égalité" afin que les femmes puissent réaliser leur véritable potentiel, a déclaré le Secrétaire général.

-0- PANA MA/BAI/IS/SOC 11févr2022