Crise éthiopienne : Les États-Unis se disent gravement préoccupés par l'expansion des combats dans le nord de l'Éthiopie
Washington, DC, US (PANA) - Les Etats-Unis se disent " gravement préoccupés " par l'expansion des combats dans le Nord de l'Ethiopie, où les affrontements entre les troupes des Forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) et les troupes de la région du Tigré se sont intensifiés ces derniers jours.
Dans une déclaration de Ned Price, porte-parole du département d'État américain, samedi, les États-Unis ont réitéré leur appel au Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) pour qu'il se retire des régions d'Amhara et d'Afar, y compris pour qu'il arrête ses avancées dans et autour des villes de Dessie et de Kombolcha.
"Nous demandons instamment au TPLF de ne pas utiliser l'artillerie contre les villes et rappelons nos fortes objections aux frappes aériennes de l'ENDF à Mekelle (la capitale régionale du Tigré) et dans d'autres régions du Tigré, qui ont coûté d'innombrables vies", indique le communiqué.
Les États-Unis ont souligné qu'"il n'y a pas de solution militaire à ce conflit", et ont appelé les parties à entamer des négociations de cessez-le-feu sans conditions préalables.
Les États-Unis restent déterminés à sauver des vies et à soulager les souffrances en fournissant une aide humanitaire à tous les Éthiopiens dans le besoin, que ce soit dans la région du Tigré, de l'Amhara ou de l'Afar.
Les États-Unis se disent alarmés par les informations faisant état d'un refus délibéré de l'aide humanitaire dans le Nord de l'Éthiopie.
Selon eux, près de 900 000 personnes vivent dans des conditions proches de la famine dans la région du Tigré, alors que le gouvernement restreint l'acheminement de l'aide humanitaire dont le besoin est urgent, notamment les médicaments, le carburant et les fonds destinés aux organisations humanitaires.
Les États-Unis ont réitéré leur appel à toutes les parties au conflit pour qu'elles autorisent et facilitent un accès humanitaire sans entrave.
"Nous réitérons notre appel à toutes les parties pour qu'elles protègent les civils et mettent fin aux abus des droits de l'homme et aux violations du droit humanitaire international. Les responsables de ces abus et violations doivent être tenus pour responsables", ont déclaré les États-Unis.
L'aviation éthiopienne a frappé des cibles à Mekelle alors qu'elle intensifie sa pression sur le TPLF, qu'elle a désigné comme un groupe "terroriste".
Le gouvernement fédéral a déclaré que les avions de combat ont visé le centre d'entraînement des forces spéciales du TPLF à Quiha, juste à l'extérieur de Mekelle, des usines de réparation d'armes et "un centre de réseau de combat du groupe terroriste TPLF".
Après les violents combats qui ont éclaté en novembre dernier entre l'ENDF et les troupes loyales au TPLF, quelque 5,2 millions de personnes ont toujours besoin d'aide dans les régions éthiopiennes du Tigré, de l'Amhara et de l'Afar.
-0- PANA MA/BAI/IS 31oct2021
