Crise au Soudan : les agences de l'ONU se précipitent pour venir en aide aux civils alors que la violence envahit El Fasher
New York, Etats-Unis (PANA) - Les agences de l'ONU intensifient leurs opérations de secours pour aider les civils qui fuient l'escalade de la violence dans l'Etat du Darfour-Nord, au Soudan, où les combats ont déclenché des exactions généralisées et des déplacements massifs, a déclaré mercredi à New York le porte-parole adjoint de l'ONU, Farhan Haq, aux journalistes.
« Nous sommes profondément alarmés par les informations de plus en plus nombreuses faisant état de violations graves à l'encontre de civils », a déclaré M. Haq, citant des témoignages faisant état « d'exécutions, de violences sexuelles, d'humiliations, d'extorsions et d'attaques » après la prise d'El Fasher, la capitale de l'Etat, par la milice des Forces de soutien rapide la semaine dernière.
Selon l'agence des Nations Unies pour la migration, l'OIM, près de 82 000 personnes ont fui El Fasher et ses environs depuis le 26 octobre, beaucoup se dirigeant vers Tawila, qui accueille déjà des centaines de milliers de personnes déplacées par les combats précédents.
L'agence des Nations Unies pour les droits reproductifs, le FNUAP, a averti que les femmes et les filles ont été victimes de viols, d'enlèvements et « d'autres violences extrêmes » pendant leur fuite.
M. Haq a déclaré que des sources locales ont signalé l'arrivée à Tawila d'environ 1 300 personnes blessées par balle après avoir été attaquées alors qu'elles fuyaient la ville.
« Nous appelons à nouveau à la cessation immédiate des hostilités et demandons à toutes les parties de respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire », a-t-il ajouté, soulignant que la sécurité des civils et des travailleurs humanitaires doit être garantie.
Par ailleurs, l'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré que le Tchad accueillait actuellement 1,4 million de réfugiés, principalement originaires du Darfour, et a averti que davantage de personnes étaient susceptibles de traverser la frontière à mesure que la violence s'intensifiait.
« Avec l'escalade de la violence à El Fasher, un nouvel afflux important vers le Tchad est à prévoir, ce qui mettra encore plus à rude épreuve les communautés d'accueil », a déclaré M. Haq.
-0- PANA RA/BAI/IS/SOC 06nov2025
