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Burkina Faso : le gouvernement appelle la CEDEAO à respecter les choix du peuple burkinabè

Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) - Le gouvernement de la Transition au Burkina Faso a appelé ce mardi la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)  à respecter les choix du peuple burkinabè qui est d’apporter des solutions à la crise sécuritaire que connait le pays depuis 2015.

Répondant à un communiqué de la CEDEAO en date du 30 décembre 2023, dans lequel l’institution sous régionale "réitère sa préoccupation" face à la "détérioration de la situation sécuritaire dans le pays", le gouvernement du Burkina Faso en appelle "au respect des choix opérés par les autorités et le peuple burkinabè, et fondés sur la solide volonté d’apporter des solutions endogènes pour la restauration de l’intégrité territoriale".

A ce tournant crucial de l’histoire du Burkina Faso, le gouvernement précise que ses priorités restent focalisées sur les énormes enjeux sécuritaires et humanitaires, et serait reconnaissant à la Commission de la CEDEAO de s’inscrire dans cette logique, pour peu qu’elle soit animée d’une réelle volonté d’accompagner ses efforts.

Le gouvernement de la Transition "marque son étonnement et son incompréhension face à une lecture aussi biaisée de l’évolution de la situation sécuritaire et du combat héroïque de notre peuple pour son indépendance et sa souveraineté".

Il a expliqué que pendant que les forces combattantes burkinabè engrangent des "victoires incontestables" dans les opérations de reconquête du territoire national, tandis que les Forces de défense et de sécurité ainsi que les Volontaires pour la défense de la Patrie traquent sans relâche les hordes de terroristes aux abois, l’organisation communautaire porte apparemment des œillères qui masquent sa vue sur cette réalité des faits.

Le gouvernement a ajouté que dans son communiqué, la CEDEAO prête aux autorités de la Transition des dérives liberticides et évoque "l’interpellation et la détention de personnalités politiques et de la société civile par les autorités de la transition" de même qu’"une procédure illégale et arbitraire de réquisition destinée à réprimer toute liberté d’expression dans le pays".

Le gouvernement "déplore une telle appréciation infondée, inconséquente et incongrue, et rappelle à la Commission de la CEDEAO que c’est en toute responsabilité que le Burkina Faso, dans le cadre de sa stratégie de lutte contre le terrorisme, s’est doté d’un dispositif juridique relatif à "la mobilisation générale" et à "la mise en garde" pour faciliter la sécurisation du territoire.

Le gouvernement "se désole du silence de l’organisation communautaire sur les enjeux majeurs de la lutte contre le terrorisme dans notre espace. C’est le cas notamment des paiements de rançons qui concourent au financement du terrorisme. De même, l’organisation est étrangement aphone en dépit des massacres et des assassinats perpétrés contre des citoyens de la CEDEAO par des barbares assoiffés de sang. Elle observe la même attitude complaisante à l’égard des pays qui protègent, ravitaillent et facilitent les mouvements des terroristes".

-0- PANA TNDD/IS/SOC 02janv2023