Agence Panafricaine d'information

Arrivée samedi après midi à Bamako d'une délégation du Conseil de Sécurité des Nations Unies

Bamako, Mali (PANA) - Une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies conduite par les représentants du Kenya à l’ONU, Martin Kimani, du Niger, Abdou Abarry et de la France, Nicolas de Rivière est arrivée, ce samedi soir à Bamako, pour procéder à l’évaluation de la situation sécuritaire, politique, humanitaire, la mise en œuvre de la Transition et celle de l’Accord pour la paix et la sécurité issu du processus d’Alger, a appris la PANA de source officielle.

 

A leur arrivée à l'aéroport international Modibo Kéita-Senou de Bamako, où la délégation a été accueillie par le ministre malien en charge des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, le représentant du Kenya, Martin Kimani a indiqué que la mission se chargera de comprendre la situation qui se passe au Mali.

 

"Nous sommes ici pour vous écouter, vous aider dans les efforts sur la voie de la Transition", a-t-il souligné, ajoutant que la délégation est porteuse d’un message sur la tenue des élections, l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation et la stabilisation du Centre du Mali, cible de fréquentes attaques terroristes.

 

Le représentant permanent du Kenya à l’ONU a, par ailleurs, déclaré que le Conseil de sécurité soutient depuis 10 ans le Mali et continuera de le soutenir coûte que coûte, tout en rappelant que les efforts de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine (UA) sont aussi importants et complémentaires de ceux du Conseil de sécurité de l’ONU.

 

Il a également indiqué que le Conseil soutient la lutte contre l’extrémisme violent, le terrorisme dans la région qui subit des assauts dans le domaine.

 

Pour le Nigérien, Abdou Abarry, cette mission est celle de soutien au-delà du Mali à toute la région confrontée à un certain nombre de défis entre autres, sécuritaire avec la lutte contre le terrorisme, le changement climatique, le développement.

 

Selon lui, la délégation discutera avec les autorités maliennes du processus de Transition conformément aux décisions prises par la CEDEAO de façon à accompagner la Transition jusqu’à l’organisation des élections.

 

Il a signalé que l’évolution du G5 Sahel qui regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, autour de la lutte contre le terrorisme dans le bande sahélo-saharienne, sera également au menu des échanges.

 

Il s’agit, selon lui, de voir comment apporter plus de soutien à cette force de façon à la rendre plus efficace et plus apte à lutter contre le terrorisme dans la région et assoir les bases du développement.

 

De son côté, Nicolas de Rivière a expliqué qu’il s’agit d’une mission de veille sur la mise en œuvre des engagements pris de part et d’autre et pour voir comment aider les Nations unies à soutenir le Mali et comment faire en sorte que la MINUSMA (mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali) puisse être renforcée et mieux travailler.

 

Rappelons que, c'est la 5e fois que le Mali reçoit une mission de ce genre. Le ministre malien en charge des Affaires étrangères reconnaît que le contexte est difficile et différent et souligne que cette mission permettra de procéder à l’évaluation de la situation politique, humanitaire, de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, de la mise en œuvre de la Transition et des difficultés.

 

Selon lui, c’est une opportunité de convaincre le Conseil de sécurité sur les positions du gouvernement et du peuple maliens.

 

"Nous y trouvons aussi une opportunité pour pouvoir présenter la réalité de la situation au Mali, de présenter les progrès qui sont en train d’être faits par la Transition, mais aussi notre vision de ce qu’il faut faire pour terminer cette Transition par l’organisation d’élections transparentes et crédibles", a dit Abdoulaye Diop qui ajoute que les autorités maliennes ont espoir.

 

" La délégation du Conseil en partant d’ici ira avec des informations qui leur rapportent beaucoup plus. Qu’elle aura un examen beaucoup plus minutieux et mesuré de la situation sur le terrain. Et que la décision et l’évaluation de la délégation soient basées sur ce qu’elle a vu et discuté avec le gouvernement", a-t-il souhaité.

-0- PANA GT/IS 24oct2021