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40 pour cent des 60 millions de réfugiés dans le monde viennent du monde arabe

Le Caire, Égypte (PANA) - Au total, 40 pour cent des 60 millions de réfugiés enregistrés dans le monde viennent du monde arabe, compte non tenu des déplacés au Yémen, en Syrie et en Libye, selon le président du Conseil d'administration de l'Autorité égyptienne de soutien aux réfugiés, Ahmed Bedoui.

Ce dernier s'exprimait lundi au Caire, en Égypte, au deuxième jour de la 38e Conférence régionale arabe sur la protection et le renforcement des droits de l'Homme axée autour du thème "Les effets de l'occupation et des conflits armés sur les droits de l'Homme, notamment les droits des femmes et des enfants".

La rencontre est organisée en collaboration avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Selon Ahmed Bedoui, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord sont confrontés, pour la neuvième année consécutive, à une situation politique et sécuritaire instable, provoquée par l'insurrection populaire en 2010, qui a entraîné l'élargissement des conflits dans plusieurs pays, comme ceux qui sévissent au Yémen, en Libye, en Syrie et au Soudan.

La naissance des groupes armés, l'intervention étrangère, l'apparition du Daech en 2014 et les divisions entre catégories populaires ont poussé des millions de personnes à fuir leurs pays, a-t-il expliqué.

La femme réfugiée est confrontée, dans le pays d'accueil, à plusieurs défis dont l'exploitation et les violations et viols.

Elle a aussi des difficultés pour obtenir des papiers d'identité propres, comme les certificats de mariage ou de divorce, ainsi que des diplômes, à cause des difficultés liées aux démarches pour le séjour ou pour disposer des papiers de son pays d'origine.

Il a insisté sur la souffrance des enfants dans les pays d'accueil ou, lors de leur présence dans des camps de réfugiés.

Ils n'accèdent pas à la scolarité à cause de l'absence de documents prouvant leurs niveaux ou des problèmes de langue.

Cette région est l'une des plus chaudes du monde, notamment à cause des conflits et l'intervention étrangère pour l'accès aux énergies.

Ainsi, il a noté, à cet égard, l'invasion de l'Irak, la guerre en Syrie, au Yémen et l'intervention de l'OTAN en Libye, entraînant un chaos dans le pays et une anarchie dans Afrique du Nord, sans compter le conflit arabo-israélien.

-0- PANA YY/IN/JSG/IBA 29juil2019