L'IGAD salue la nomination d'Obasanjo pour diriger l'effort de paix en Afrique de l'Est
Djibouti, Djibouti (PANA) - L'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a salué la récente nomination de l'ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo au poste de Haut représentant de l'Union africaine pour la Corne de l'Afrique.
Le secrétaire exécutif de l'IGAD, Workneh Gebeyehu, a déclaré que la nomination du président Obasanjo contribuerait à rationaliser les relations entre l'IGAD, qui représente les intérêts des gouvernements de la Corne de l'Afrique, et l'Union africaine.
"L'ancien président Obasanjo est un homme d'État, un dirigeant et un diplomate expérimenté", a déclaré le secrétaire de l'IGAD dans un communiqué.
Sa nomination intervient dans le sillage des défis politiques croissants auxquels est confrontée la région d'Afrique de l'Est, où l'Éthiopie est actuellement empêtrée dans un conflit avec les autorités de sa région septentrionale.
Le conflit, qui dure depuis près de neuf mois, a entraîné des déplacements massifs de population et un défi humanitaire croissant, les convois d'aide étant devenus des cibles du conflit et les populations de certaines parties du Tigré n'ayant pas accès aux services de base.
M. Workneh, ancien ministre éthiopien des Affaires étrangères, a déclaré que la nomination de cet homme d'État expérimenté constituait une étape importante compte tenu de la nécessité d'assurer la cohérence entre les efforts de l'IGAD, de l'UA et des autres partenaires pour répondre aux besoins de développement et instaurer une paix durable dans la région.
Il a déclaré qu'il attendait avec impatience le plaisir de travailler en étroite collaboration avec le nouvel envoyé de l'UA pour renforcer ce partenariat.
Les principales tâches d'Obasanjo seront de servir de médiateur dans les conflits qui font rage dans la région, alors que les relations diplomatiques entre les différents États membres de l'IGAD se sont dégradées ces derniers mois en raison de l'évolution de la situation politique et sécuritaire.
Le Kenya et la Somalie s'efforcent actuellement de rétablir les liens diplomatiques qui ont été rompus vers la fin de 2020, lorsque la Somalie a accusé le Kenya de s'ingérer dans ses affaires politiques internes.
Une enquête de l'IGAD sur les allégations formulées par la Somalie à l'encontre du Kenya n'a pas permis de trouver de preuves d'ingérence directe dans la politique et la sécurité de la Somalie.
Cependant, la Somalie a rejeté les résultats d'une mission de vérification déployée pour enquêter sur ces allégations. Le Kenya et la Somalie sont également impliqués dans un conflit territorial maritime le long de la côte de l'océan Indien. L'affaire est actuellement devant une Cour d'arbitrage des Nations unies.
D'autre part, le Soudan et l'Éthiopie continuent d'explorer des mesures pour travailler en étroite collaboration sur la sécurité de leur frontière dans le cadre du conflit dans la région du Tigré.
-0- PANA AO/AR/BAI/IS 01sept2021
