Agence Panafricaine d'information

Crise éthiopienne : Le PM Abiy prévient que les rebelles cherchent à détruire le pays

Addis-Abeba, Ethiopie (PANA) - Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a appelé à l'unité alors que son pays combat les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) qui, prévient-il, cherchent à détruire un pays. 

 

"Il n'y a aucune raison pour que nous ne soyons pas unis lorsque nos ennemis sont aussi organisés", a-t-il déclaré dans un message à l'occasion du premier anniversaire des attaques du TPLF contre le commandement nord de la Force de défense nationale éthiopienne (ENDF) à Mekelle, qui ont déclenché la guerre.

 

"L'alliance de nos ennemis n'est pas le fruit d'une simple propagande. Elle est réelle. L'objectif de ces forces est clair... Elles sont destinées à détruire un pays - et non à le construire. Nous devons savoir que les efforts lourds actuels pour ternir la réputation de notre pays est un stratagème pour faciliter le chemin pour que le destin de l'Éthiopie soit celui de la Libye et de la Syrie".

 

Abiy, dans son message publié par l'agence de presse éthiopienne (ENA), a raconté comment s'est déroulée l'attaque contre le commandement du Nord. Il a déclaré que le TPLF ne s'est pas contenté de s'en prendre à ses propres camarades et de les tuer alors qu'ils étaient les plus vulnérables, "mais qu'il a dépouillé les cadavres de leurs vêtements et les a jetés dans les champs comme fourrage pour les bêtes sauvages". 

 

Il a déclaré que pendant la guerre, les ENDF ont combattu vaillamment et se sont sacrifiés pour leur patrie.

 

Abiy a déclaré que le TPLF a continué à "infliger une violence inimaginable à notre peuple dans les régions Amhara et Afar".

 

"Avec son complice destructeur Shene, qui fait planer de graves dangers dans certaines zones de Wellega, dans la région d'Oromia, tous deux déstabilisent l'Ethiopie et les Ethiopiens. D'autres forces destructrices ont également mobilisé leurs agents à l'intérieur et à l'extérieur du pays, et utilisent toutes leurs capacités dans une campagne destructrice contre l'Éthiopie".

 

Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a exprimé son extrême préoccupation face à l'escalade de la violence en Éthiopie. Le gouvernement a déclaré l'état d'urgence face à l'alliance de deux groupes rebelles, faisant ainsi craindre une attaque imminente contre la capitale, Addis-Abeba.  

 

Le conseil des ministres a déclaré que l'état d'urgence vise à "protéger les civils des atrocités commises par le groupe terroriste TPLF dans plusieurs régions du pays".

 

L'état d'urgence, qui sera en vigueur pendant six mois, intervient alors que le Premier ministre Abiy Ahmed appelle ses compatriotes aux armes et que l'administration de la ville d'Addis-Abeba demande aux habitants d'enregistrer leurs armes dans les deux jours.

 

Dans ce contexte de menaces pour la sécurité d'Addis-Abeba, des rapports font état de diplomates, d'étrangers et de citoyens quittant la ville avec des vols complets.

 

M. Guterres s'est joint au secrétaire d'État américain, Antony Blinken, pour appeler à une cessation immédiate des hostilités et à un accès humanitaire sans restriction afin d'apporter une aide vitale urgente aux régions nord du Tigré, de l'Amhara et de l'Afar.  

-0- PANA MA/BAI/IS 03nov2021